samedi 7 mars 2015

Cols de Menée-Grimone et Matheysine

Après une matinée bien ensoleillée qui laissait présager d'une grande et belle journée, le ciel s'est rapidement voilé dès midi. Qu'à cela ne tienne, les conditions sont bien assez bonnes pour aller rouler. La neige étant encore bien présente, il ne faut pas viser les routes montant trop en altitude. Je fais donc le pari de partir vers les contreforts sud-est du Vercors, avec un retour prévu par le plateau matheysin.

C'est une nouvelle fois le K16 qui va m'accompagner aujourd'hui. Je ne me lasse pas de la belle musique dispensée par ce six pattes vraiment exceptionnel. Cap au sud, donc, par la route montant vers le col de Lus la Croix Haute.

Les deux Soeurs et la barrière est du Vercors
À Chichiliane, j'oblique à droite en vérifiant qu'aucun panneau n'indique la fermeture du col de Menée. Rien de tel, je mets donc gaz... enfin, mollo quand même, parce que dès que l'on fréquente ce genre de route en cette saison, la grande prudence est de mise : graviers déversés par tonnes, zones ombragées parfois encore gelées, nombreuses pierres tombées des talus sur la chaussée. les pièges sont nombreux.

Devant le célébrissime Mont-Aiguille
Le Dévoluy, avec l'Obiou sur la gauche
Au début, tout va bien. Et puis, plus j'avance sur cette petite route montagneuse vers le col de Menée et plus ça sent le traquenard. Dans les parties ne voyant pas le soleil, quelques plaques de neige tassée font leur apparition sur le bitume. Et plus j'avance, plus il y en a. Environ trois kilomètrès avant le col, la route est intégralement recouverte d'une épaisse couche de merdouille mêlant glace, neige fondue et gravillons en surface, le tout dans un lapiaz d'ornières et de trous de tailles diverses. Un vrai truc de fou. Manier les 330 kg du K16 dans ces conditions qui iraient bien mieux à un trail de la moitié de ce poids et chaussé de pneus à crampons, voilà qui me mets quelques suées malgré la température ambiante frisquette ! C'est le bon taquet, mais heureusement, la route est déserte et je peux donc zigzaguer à ma guise pour trouver le cheminement le "moins pire". Plus de trois kilomètrès en seconde, voire en première, à serrer les fesses et rester concentré pour ne pas se benner dans le décor.

Peu après, ça va partir en couille...
Je pensais avoir ici passé le pire... bin non !
L'état de la route pour monter au col de Menée... et ce fut encore plus mauvais juste après !
Enfin parvenu au col ! Tant mieux, le demi-tour était impossible
Ma plus grosse crainte était que l'autre côté du col soit dans le même état. parce qu'autant c'était à peu près gérable en montée, autant en descente il ne faut même pas rêver... Heureusement, il n'en est rien, le côté sud du col est parfaitement sec et je peux donc redonner du gaz sereinement. Les paysages sont toujours magnifiques. On sent que le printemps n'est pas loin... mais c'est encore l'hiver !


Humour DDE staïle ! Ca n'amuse que moyennement les motards...
Parvenu dans la vallée, je repique vers l'est pour remonter vers le col de Grimone. Cette route là, au moins je sais qu'elle sera plus fréquentable, car bien parcourue. Je n'y croiserai pourtant pas plus de monde ! C'est donc un régal que de pouvoir envoyer gentiment du bois avec cette moto sur une route que l'on a tout à soi... Les gorges des Gats doivent encore résonner des vocalises du six cylindres !

Deux chevaux en pleine sieste...
Cadre grandiose, ambiance fin d'hiver
Passé le col de Grimone, on en prend encore plein les mirettes, avec des massifs bien enneigés et une lumière magnifique, le soleil ayant réussi ici à reprendre un peu le dessus sur les nuages.


Après être passé au col de Lus, je prends les chemins de traverse plutôt que cette nationale sans intérêt. À droite toute : à moi Lalley, Mens et La Mure, par des routes que je n'ai jamais empruntées mais qui valent vraiment le coup. Là toujours, pas un rat sur les routes et je peux en profiter paisiblement. Je croise juste un groupe de motards à l'arrêt dans Mens... Les routes sont belles, mais le cadre n'est pas moins attrayant que plus tôt dans cette balade. Un sacré bol d'air en somme...

Meeeeuuuuuuhhhh !
Entre Mens et La Mure...
Le pont de Ponsonnas, base de saut à l'élastique !
Pour finir ce parcours, et comme la route de Laffrey est fermée, je profiterai jusqu'au bout en faisant le petit détour par La Motte d'Aveillans. Une jolie petite sortie à la demi-journée, qui me laissera de sacrés souvenirs en tous cas.

Le parcours : https://goo.gl/maps/z5s61

1 commentaire:

  1. Oh que c'est splendide, par contre tu as du bouffé la ficelle du string sur la patinoire en montant. Dans ces moments on se demande ce que l'on fout là haha, les joies de la moto en fait ^^
    Et j'adore la photo du panneau de la DDE, quelle bande de truffes !
    Bravo Jim

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