Avec un peu de temps à tuer et une météo ayant radicalement, et contre toute attente, viré au grand beau, quoi de plus sympathique que d'aller tester une nouvelle motocyclette ? Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voici avec l'ami Pascal à la concession BMW Moto Speeder.
Nous étions initialement venus pour voir les nouveaux scooters C 650 Sport et GT. Un essai du Sport nous est gracieusement proposé et c'est donc sur cette machine que Pascal va partir. Et pour l'accompagner, on m'offre les clés d'une R 1200 R ! Ne connaissant pas du tout cette moto, j'ai sauté sur l'occasion...
Dotée d'un boxer à refroidissement liquide 1200 cc, la R 12 R est le roadster emblématique et classique de la marque à l'hélice. Sa vocation est moins sportive que le très énervé S 1000 R, mais on peut sans problème s'amuser en mode arsouille avec cet engin.Ca ne sera pas mon cas, vu l'état fort piégeux des routes aujourd'hui.
La prise de contact permet de se sentir immédiatement "comme à la maison" sur cette moto. L'ergonomie générale est bien pensée : jambes repliées mais pas trop, guidon ne demandant pas que le corps se bascule en avant et ne contraignant donc pas les poignets en appui, tableau de bord complet, selle confortable et d'une hauteur permettant de bien poser les pieds au sol à l'arrêt même pour ma taille de jockey pygmée...
Embrayage et boite de vitesses font toujours preuve d'une grande douceur, tout autant que la transmission finale par cardan s'avère totalement transparente. S'il pouvait en être de même sur mon K16... Bien que toujours amputé d'environ 20 % de sa puissance par le bridage franco-français auquel nous n'arrivons toujours pas à échapper, le 1200 LC est loin d'être paresseux. Par rapport au 1200 air qui équipait la R Nine T essayée il y a peu, ce bloc modernisé offre un comportement plus caractériel et dynamique. Peut-être un peu plus sportif aussi. Le son émis par l'ensemble moteur-échappement (d'origine) est en tous cas étonnamment puissant et donne à mon goût une note sympathique.
Dans cette nouvelle version, le roadster iconique de BMW a laissé des plumes aux yeux de nombreux aficionados : disparition du Telelever au profit d'une bien plus classique fourche (inversée tout de même), et look se faisant beaucoup plus proche des standards japonais. Concernant le premier point, même s'il est vrai que cette fourche détonne par rapport au toucher de route habituel d'une BMW, ce n'en est pas pour autant vraiment moins efficace. Quant au second point, je serais plus partagé, ayant apprécié par le passé que la 12R ait gardé son look un peu old school, en particulier avec son gros phare rond. Elle a selon moins un peu perdu de son charisme.
Mais ne boudons pas notre plaisir, malgré ces réserves de formes, cette moto reste une excellente machine à rouler. Le manque de protection ne la destine pas pour moi au longs périples, mais il offre l'avantage d'avoir des sensations de pilotage accentuée sans avoir à rouler comme un tavelé, mais aussi bien sûr celui d'une relative légèreté. C'est là la caractéristique marquante de cette moto : sa très grande facilité due à une belle maniabilité, une excellent équilibre... et toujours ce poids bas placé grâce au flat twin.
Le freinage est lui aussi largement à la hauteur des performances.. et du tarif ! Du joli Brembo qui donne confiance pour quand le rythme se fait inévitablement plus soutenu dès que les virolos se profilent.
N'y allons pas par quatre chemins : aussi bonne cette moto soit-elle, quant à choisir ce flat LC c'est sans doute dans une R 1200 GSA que je le ferais. Quoi que, il reste la RS à essayer, laquelle pourrait bien être une surprise intéressante pour moi. A voir prochainement.
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