Satanas et Diabolo

Ces derniers mois ont été étranges dans notre contrée alpine. On n'a pas eu l'impression d'avoir d'hiver et déjà le printemps pointe le bout de son nez. La preuve ? Hé bien c'est facile : on a pu recommencer à grimper à l'ombre ! Et c'est bien entendu à Satan qu'on a sévi...

Satan, c'est depuis deux saisons "ze place to be" dans la cuvette grenobloise. Un bout de falaise à 15 minutes du centre-ville, avec une approche (très) réduite et une bonne brochette de voies variées et très sympa allant du 6a au 8c. Pas étonnant que le spot connaisse le succès, alors même qu'il n'est même pas vraiment topographié. Autre point fort du lieu, la paroi passe rapidement à l'ombre, offrant des bonnes conditions dès que le soleil se fait trop pressant pour le grimpeur.

Ce week-end, Météofrance nous annonçait 18°, soit bien plus qu'il n'en faut pour avoir chaud sur les falaises ensoleillées. La période de chasse étant terminée, nous pouvons donc retourner à Satan. Chaque fois que je pense à ce spot, je ne peux m'empêcher de me souvenir de ce vieux dessin animé de mon enfance, Les fous du volant, avec ces deux personnages hilarants : Satanas et Diabolo. Dans notre duo avec Delphine, je vous laisse deviner qui est qui... Ca ne devrait pas être trop difficile !

En ce samedi pré-printanier, nous avons sans doute fait "l'ouverture" de la falaise : monceaux de feuilles mortes dans le sentier, aucune trace de magnésie dans les voies et même les traces de gomme habituellement, habituellement si visibles sur le caillou gris/blanc local, sont presque résorbées ! La collante est de rigueur, à la limite même de nous coller l'onglée dans les voies. Nous avons refait quelques-unes des classiques qui nous plaisent, juste pour se remettre dans le bain... et se donner envie de revenir très vite.

Pour le dimanche, le ciel voilé nous a laissé l'opportunité de retourner, une nouvelle fois, sur les murs de l'autre falaise à la mode de la cuvette, le Désert de l'Écureuil. Ici, tout est radicalement différent... mais pas moins sympathique pour passer quelques heures quand on n'a pas le temps de s'éloigner de la maison.

En tout état de cause, ce billet est l'occasion pour moi de remercier chaleureusement tous les équipeurs de la région qui se défoncent pour nous offrir toujours de nouveaux terrains de jeu. Coup de chapeau obligatoire à tous ceux qui passent du temps (et parfois aussi de l'argent !) pour que les autres aient de quoi se mettre toujours des nouveautés sous le chausson !