dimanche 22 mai 2016

Trois p'tis cols et puis s'en va

Bon d'accord, la météo est moins belle qu'hier. D'accord, il y a du vent à décorner les cocus. D'accord, je pars vers le col du Galibier sans même être sûr qu'il est ouvert... Et alors ? C'est pas grave, ce n'est pas la destination qui importe, mais le voyage !

Malgré les indications récurrentes qu'il n'est pas possible de passer vers Briançon après le barrage du Chambon, la route de secours remplit son office et permet de poursuivre vers La Grave et le Lautaret. Je fais malgré tout une halte rapide au barrage et discute le bout de gras avec un couple de motards allemands qui enquillent les milliers de bornes. Ils semblent étonnés que je roule sur une grosse moto BMW et me signalent en rigolant qu'ils sont bavarois... mais n'aime pas du tout les BMW !



J'emprunte donc pour la première foire cette route de secours qui permet, depuis quelques mois et en attendant que le nouveau tunnel soit opérationnel, d'assurer le trafic local et désenclaver un peu la vallée. Le travail pour réaliser ce serpent de de bitume à flanc de montagne a dû être titanesque et son entretien impose une surveillance permanente.


Passer par là m'offre un point de vue inédit sur le paysage, c'est réellement étonnant pour un "local" comme moi qui connait ce coin presque par coeur... La traversée de La Grave est déprimante : tous les commerces y ont porte close, la crise de l'isolement pendant des mois a vraiment fait du mal ! Quel dommage, surtout quand on voit dans quel cadre on se situe...


Au fur et à mesure que je m'élève vers le Lautaret, la température baisse. Ca tombe bien, parce qu'avec 29° en vallée, c'était pesant ! Parvenu au col, il ne fait plus que 17°, avec un vent encore pire qu'en vallée. La route du col du Galibier est malheureusement ici barrée dès le départ. Échec pour aller voir les murs de neige et les marmottes !


Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, j'opère un demi-tour stratégique. Objectif, non pas rentrer à la maison dépité, mais plutôt aller du côté du col de la Croix de Fer. Celui-là, au moins je suis certain qu'il est ouvert puisque j'ai vu le panneau à l'aller ! Cette montée vers le barrage de Grandmaison est toujours autant un régal...


La suite n'est pas vilaine non plus, avec cette incroyable route qui serpente dans un alpage déjà verdoyant, même si quelques névés subsistent encore dans le paysage. Je serai récompensé de ma persévérance en croisant une énorme marmotte traversant la route juste avant le col ! A la Croix de Fer, c'est toujours autant un plaisir de découvrir un panorama fantastique, en particulier vers les Aiguilles d'Arves.


Une fois redescendu dans la vallée de la Maurienne, la chaleur lourde se fait de nouveau sentir. Pas envie de la subir, ni de rentrer par les routes de la vallée. Je décide donc de remonter par le col du Grand Cucheron puis suivre la vallée des Huiles.


Pour la suite, ça sera des petits bouts de route connus depuis mon enfance, en passant par Arvillard, La Chapelle du Bard, Allevard, Goncelin... puis la vallée du Grésivaudan qui me ramène à ma petite famille... et une bière bien fraîche !

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