Escapade briançonnaise

Après une assez longue période sans avoir quitté la cuvette grenobloise, ce premier week end aoûtien, nous a offert la possibilité de retourner voir un peu de caillou ailleurs, en l'occurrence dans le Briançonnais. Et tant qu'à faire, autant aller à la découverte de secteurs nous étant inconnus...

Depuis la grotte d'Oréac, vue panoramique sur le vallon du Fournel

Rien de mieux pour découvrir un spot que d'y être guidé par le maître des lieux.Rendez-vous était donc fixé à la grotte d'Oréac avec no amis Sandrine et Yann, ce dernier étant l'équipeur de cette falaise (et de quelques dizaines d'autres du coin !). Malgré une orientation globalement au sud, le gros dévers et le soleil haut perché permettent au rocher d'être à l'ombre toute la journée. Combiné à l'altitude moyenne, on peut sans souci y grimper en plein été.

La grotte d'Oréac

Grimper ici par forte chaleur est donc possible... à la condition d'avoir la forme physique adéquate ! Ca déverse fort, même dans les voies les moins difficiles, c'est souvent assez long, bref c'est bien physique. Le rocher y est excellent, bien travaillé, et l'équipement est simplement parfait. De quoi se régaler. Si je me contente de faire du tourisme dans les voies les plus abordables du secteur, mes comparses enchaînent les longueurs et Delphine s'offre un 7c+ fash au passage.

Sandine dans le 6c+ de "Attention Vaudois"

Un grimpeur du Nord dans "Grotta Raptor", 7a+

Sandrine dans le bas de la même voie

Après cette bien belle journée, direction Tournoux pour y passer la soirée et la nuit au chalet de Yann. Le cadre est toujours aussi magique, avec une vue incroyable sur la Tête d'Aval, les sommets autour du Glacier Blanc, mais aussi du côté des falaise de la Pousterle et en particulier le secteur Loups hurlants où quelques grimpeurs jouent les prolongations presque jusqu'à la nuit pour profiter de la collante vespérale...

Au programme le lendemain, la découverte d'un autre nouveau site, le Pimaï. Située à 2.300 mètres d'altitude et en face nord, exposée au vent, cette falaise est un must absolu en période de forte chaleur. On y accède par une longue piste qui mène au sommet du gros télécabine de Serre Chevalier puis une assez courte approche dans les bois. Ici, le profil est bien moins déversant, mais de nombreuses voies restent assez longues. Le rocher est très sculpté et bien compact pour offrir des voies réellement majeures, toujours bien grimpantes même si quelques pas plus torrides viennent parfois ponctuer ces grandes envolées. Nous avons une nouvelle fois suivi les bonnes indications de l'ouvreur et n'avons donc fait que des voies trois étoiles. Un pur régal, à la fraîche alors qu'en bas dans la vallée on approchait les 30° ! Il va falloir revenir parce que c'est vraiment majeur.

Yann dans le grand 7c+ de "I wish I know you before"

Le grand mur du secteur le plus à droite, avec des voies jusqu'à 40 mètres !