Antiformaté, pour ne rien faire comme les autres !

Après la découverte du secteur Station Sévices cette semaine et même un deuxième passage par ce spot pour que madame plie vite fait le 8a de "Accronembourg", changement de versant aujourd'hui...

Ce n'est pas faute de le répéter à l'envi, mais le Vercors est définitivement une source inépuisable de secteurs de grimpe. Petit, grand, court, long, dalleux, en dévers, grotte, mur, au bord de la route ou perdu en pleine montagne... il y en a pour tous les goûts !

Aujourd'hui, Junior ayant décidé d'aller rendre visite à ses grands-parents, nous sommes donc allés prospecter le secteur "Antiformaté", un autre nouveau petit site des Gorges d'Engins, sur le versant St Nizier. C'est donc Roc Infos en poche (il faut avoir une grande poche...), seul document topographiant le lieu, que nous partons la fleur au fusil. Pas longtemps cependant, car à peine descendu de voiture que se pose la premier problème : il est où le sentier d'accès ? Pas moyen de trouver, même avec le crobard made in K'nib... Rapide coup de fil à Nico Glée qui nous dépatouille la situation.

Puisqu'on en parle, de cet accès, c'est plutôt "sportif"... Si vous avez une belle-mère rétive dont il faut vous débarrasser, c'est le spot idéal : la moindre zippette dans le goulet de descente et hop... vous voici quelques dizaines de mètres plus bas, en pièces détachées ! Plus loin, le gaz se creuse et il vaut mieux mettre son baudard et une longe pour être zen. Si vous comptiez amener vos gamins ici, c'est raté... sauf s'ils sont pénibles et que vous voulez leur faire le même sort qu'à la belle-mère citée plus haut !

Accès acrobatique, mais paysage incroyable avec vue plongeante sur les Gorges d'Engins...

Enfin parvenus au pied des voies, le choix sera vite fait Nico nous a conseillé une belle ligne, c'est donc en suivant cet avis éclairé que je m'équipe... Pourtant, je lève le nez et déjà m'inquiète un peu de la suite des événements : la voie est longue, très longue... et la moitié supérieure se déroule en fissure !

Mais dans quelle galère je pars, là ?

En à peine plus de temps qu'il n'en faut pour remonter à l'échauffement "Fesse Plouc", un 7c de 40 mètres, en grimpant comme on peut et en tirant "un peu" sur les paires pour poser la corde dans le relais, me voici de retour au sol. Madame est un peu congelée, du fait d'un léger zef soufflant dans cette face encore à l'ombre. Pas grave c'est à son tour de grimper. Echauffement radical pour elle aussi, mais c'est le jeu... Dans la fissure, ses dülfers pieds à plat sont plus assurées que les miennes !
Vient donc mon tour de retourner dans la voie. C'est mieux que la première montée à froid, mais il faut reconnaître que cette fichue fissure ne se laisse pas faire facilement.

Et oui, c'est moi perché tout là haut...

Soleil rasant en pleine poire pour le mur et la dalle finale, c'est moins drôle qu'à la première montée. Je profite d'être au relais pour décaler les dégaines dans la variante de sortie en 8a baptisée "Fesse plate". Un superbe bombé gris à strates qui n'a pas l'air commode non plus... Pour ma part, j'ai des steaks à tous les doigts (saletés de verrous) et mon manque flagrant de volume se fait sentir : je ne tenterai même pas une troisième montée, surtout avec la sortie en 8a ! Bouuhhhhh !

Trop vieux pour faire des séries dans les voies dures...

Cela ne m'empêchera pas de profiter de cette belle journée tout en lorgnant sur les jolis bouts de falaise qui se trouvent pile en face de nous, falaises dont l'architecture n'est pas sans rappeler étrangement certains secteurs de la Jonte et du Tarn. Pourtant, point de dolomie ici...

Il doit bien y avoir du potentiel par là...

 Un petit coup d'oeil à la voisine de droite de la voie que nous essayons, a priori encore en projet, donne une motivation supplémentaire pour revenir un jour.