Direction donc l'annexe de La Scooteria à la Bastille pour demander un essai du bel engin. Il s'agit d'un modèle 2010 d'occasion qui a un peu plus de 10.000 km, donc bien rôdé... Cela permettra de voir ce que cela a vraiment dans le sac cette baignoire ! Papier, caution, clé dans le contact... Je m'assois sur une selle étonnamment haut placé : je pose l'avant-pied à gauche et juste la pointe à droite ! Gaffe dans les manoeuvres, un déséquilibre pourrait vite mener à finir en vrac au sol.
Contact : ouch, joli son ! Bien que feutré, le bruit du gros bi de 839 cc est clairement déjà envoûtant... pour un scooter ! Je démarre prudemment et laisse un peu chauffer la bestiole avant de m'élancer dans la montée de Clémencières, une petite route montant bien en virolos, un bon test de puissance et d'agilité pour les bécanes. D'entrée de jeu, je suis surpris par la facilité de cette machine. Ca s'incline à l'envi, une fois sur l'angle c'est un rail et ça ne saucissonne pas. Malgré la pente de cette route, les relances sont pour le moins vigoureuses et les dépassements se font "comme qui rigole" en une simple rotation de poignet. La puissance est bien là, certes pas à la hauteur d'une "vraie" moto, mais largement suffisante pour perdre son permis très très vite...
Avoir une machine qui accélère fort, c'est bien... mais des fois il faut freiner voire s'arrêter ! Et là encore, le GP 800 est impressionnant. La puissance de freinage est énorme... mais il faut y aller avec dosage et prudence parce que l'absence d'ABS (même en option) ne pardonnera pas l'erreur d'appréciation.
Et quid du confort ? La selle est assez moelleuse, je me serais bien vu néanmoins assis un poil plus en arrière pour m'éloigner un peu de ce guidon (mais c'est sans doute une déformation acquise à la conduite de mon gros cruiser...). L'amortissement est ferme mais suffisant, même cela n'est pas du pullman comme sur un Big Burg ou ou un SW-T 600 sans doute. La vocation de la machine n'est clairement pas la même non plus. Le GP 800 se veut sportif, il l'est... encore une fois pour un scooter !
Le tableau de bord est un classique du groupe Piaggio, hyper complet, très lisible et plutôt esthétique à mon goût. Le GP 800 dispose d'une bulle réglable électriquement, un petit luxe assez bienvenu. En revanche, le coffre sous la selle est vraiment petit et contiendra avec peine un casque intégral. C'est tout juste suffisant pour ramener le dîner pour deux, mais c'est quand même toujours mieux que la grande majorité des motos !
Tableau de bord ultra complet et lisible, une constante chez Gilera/Piaggio |
Enfin, bonne idée que cette bulle réglable électriquement, sur le principe. Mais est-ce dû à ma taille, lorsque je l'ai remontée lors d'un bref passage autoroutier, j'avais plus de turbulences dans le casque et l'ai donc rabaissé immédiatement. En parlant de point négatif et d'autoroute, il faut se méfier du GP 800 : entrée de voie rapide limitée à 90, juste la poignée droite à visser et on se retrouve propulsé très rapidement à... trop vite ! Protection très correcte et bruit limitée, combinés à la puissance de la machine, ça ne plaisante pas et on ne s'en rend pas vraiment compte.
Freinage Brembo, ça ne plaisante pas ! |
Que fait donc cette chaîne sur un scooter ? |
Les plus :
- Performances hors normes
- Puissance
- Freinage
- Look sympa (en rouge !)
- Rapport prix/performances/prestations globales
Les moins :
- Pas d'ABS même en option
- Transmission finale par chaîne
- Réglage des rétroviseurs
- Confort typé sportif
Pour moi, ça sera dans ce coloris... |
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