Escapade chez Roger

Croyez-le ou non, il existe encore des sites d'escalade de la cuvette grenobloise où je n'ai jamais posé les chaussons ! Et parmi eux, il en est des pas forcément récents ou trop durs pour mon désormais faible niveau. Il a fallu un concours de circonstances pour que j'atterrisse aujourd'hui dans l'un d'entre eux, le secteur dit "Chez Roger".

La falaise de Chez Roger

Après deux jours de pluie sévère, voire même de neige à basse altitude, sur la région grenobloise, il n'était pas évident d'envisager trouver un bout de falaise sec. Delphine ne pouvant pas grimper à cause de son poignet en vrac, c'est moi qui ai dû répondre à l'invitation de notre ami Vincent M. d'aller l'accompagner pour une petite séance de varappisme à mains nues en falaise.

Le Vincent, c'est une figure locale, un sacré client. Un gars avec une motivation pour l'escalade comme jamais je n'en ai eue même au moment où je grimpais vraiment beaucoup. Et en cette journée bien frisquette et à peine éclairée de quelques rayons de soleil, il en fallait de la motivation. Rendez-vous fut donc pris pour la fin de matinée au secteur dit "Chez Roger", une falaise qui date de nombreuses années mais où je n'avais encore jamais mis les pieds. la faute peut-être à une réputation pas forcément très reluisante. Bon d'accord, il ne faut pas être trop regardant sur le Sika qui renforce la plupart des réglettes. mais le mur qui héberge les voies a plutôt belle allure et les lignes se grimpent avec plaisir. Malgré un style clairement old school en mur vertical sur petites prises, serrage de croûtes et technique de pied obligatoires...

Dans le 6a+ de "Mer à tribord", juste ce qu'il faut pour s'échauffer proprement

Vincent déroule dans un nouveau 7a+

Après avoir parcouru un 6a+, un 6b+ et un 7a+ en guise d'apéro, nous voici dans un nouveau 7b+ sur la gauche du secteur. Le peu de soleil qui avait parfois daigné nous réchauffer est désormais un souvenir puisque la falaise est orientée à l'est ! Vincent fait un très bel essai à vue, qui se solde très injustement par une chute avec le bac final dans la main ! Ma montée sera bien plus laborieuse, les doigts et les orteils bien glacés ne permettant pas d'avoir des sensations idéales avant le milieu de la voie. Tant pis, je profite quand même du bon air de la nature. Pour conclure, Vincent ne pouvait pas laissé une telle voie en chantier et y mettra donc le run victorieux qu'il fallait, avant que le vrai froid et l'humidité ne reprenne le dessus.

Vincent dans le 7b+