Arbin... bis !

Puisque la journée de Noël n'a pas pu être consacrée à l'escalade, celle du 26 décembre se devait de laver l'affront ! Après une tentative vers le Vercors rapidement avortée pour cause de couverture nuageuse récalcitrante, c'est du côté de la Combe de Savoie qui nous nous replions. Direction Arbin !

Le choix s'avère judicieux puisque nous arrivons sur place sous le soleil. Légèrement voilé, certes, mais le soleil quand même. Il fait néanmoins plus frisquet que lorsque nous sommes venus il y a trois semaines, on s'en accommodera. Pas une auto au parking, on sera donc seul et c'est tant mieux.

Cette foutue marche d'approche n'est en revanche pas plus cool que l'autre fois. Je manque donc d'y vomir, d'y faire un arrêt cardiaque ou encore même de débarouler jusqu'au parking lors d'une énième zipette sur les feuilles mortes joliment déposées sur un lit de cailloux et de terre glissants. Bref, un pur bonheur... qui dure bien trop longtemps à mon goût !

La récompense se trouve malgré tout au bout de cet enfer. La falaise est toujours aussi bien exposée, il n'y a effectivement pas âme qui vive et toutes les voies s'offrent donc à nous. C'est avec un joli 6b+ que nous ouvrons le bal. Celui-ci remonte quelques colonnettes avant de se terminer sur des réglettes pas si évidentes à voir. C'est un peu "rustique" à l'échauffement, mais pas vilain du tout.

Delphine dans le départ en colonnettes de "Bitoman", 6b+

Ne disposant que d'un créneau limitée, nous embrayons directement dans l'objectif du jour, à savoir le 8a de "Startrique". Après une départ raide, mais peu ardu, dans le classique éboulis vertical du socle d'Arbin, la paroi part nettement en dévers. Le manque d'échauffement ne permet pas autre chose qu'un repérage des méthodes, mais ce n'est déjà pas si mal. La voie s'avère bien grimpante, avec des mouvements sympathiques sur des prises correctes pour la plupart. un petit crux au milieu et une petite mesquinerie finale font de l'ensemble une belle envolée qui suit une trainée compacte grise caractéristique et esthétique.

Delphine encore, dans le 8a de "Startrique"

Cette unique montée de repérage aura suffit à Delphine puisqu'elle enchaîne la voie à son premier essai qui suit. Pour ma part, ce sera plus laborieux, entre onglée et manque de rési. Pas grave, on a passé un bon moment, en plein air et dans un coin sympa. En redescendant, nous pourrons encore profiter de la belle lumière de fin d'après-midi qui rayonne sur le vignoble omniprésent en bas de la falaise.