La balade de Noël

Depuis plusieurs années, le jour de Noël était généralement consacré à de la récupération active avec une séance d'escalade en falaise. Mais aujourd'hui, point de varappe mais en compensation égoïste un petit viron à moto. Et tant qu'à faire, autant que ce soit dans le Vercors...

C'est seulement après un déjeuner frugal à base de foie gras et autres joyeusetés de circonstance que j'ai pris la route. Bin oui, faut pas se laisser aller, hein ? La montée sur le plateau du Vercors par les gorges d'Engins permet de voir le thermomètre passer de 9 à 4°, mais c'était prévu et je m'étais bien habillé en conséquence. En arrivant à l'entrée des gorges de la Bourne, c'est l'hiver qui s'installe avec les stalactites de glace qui ont désormais pris leurs quartiers d'hiver.

Au pont de la Goule Noire, j'oblique à gauche vers St Martin avec comme objectif d'aller aux Grands Goulets où je ne suis pas passé depuis quelques temps. Cela me permet de profiter encore une fois des paysages panoramiques vers Rencurel. Y'a pas à dire, même en y passant, en y repassant, en y venant des dizaines de fois par an... je ne me lasse jamais de ce coin !

Malgré la météo plutôt clémente, les conditions de roulage sont parfois précaires voire piégeuses. L'humidité du sol est omniprésente, quelques cailloux sont récemment tombés sur la route sous l'action du gel/dégel, du givre subsiste dans les zones ne voyant plus du tout le soleil de la journée en cette période hivernale. Bref, la prudence est de mise si l'on ne veut pas finir dans le talus... ou dans le ravin ! Mais je suis bien là pour prendre un bol d'air et pas enquiller un ride style Moto GP, alors tout va bien.

Après les Grands Goulets, je descends à Pont en Royans qui semble totalement déserté. J'avais envisagé de remonter les Gorges de la Bourne, mais je choisis finalement de monter vers Presles. Cela me donnera l'occasion de passer au pied de la falaise des Nugues et de Tina Dalle, là où justement nous avons l'habitude de venir grimper le jour de Noël. Là non plus, pas âme qui vive, une quiétude absolue...

Pour rentrer à la maison, je passe par Le Faz, porte d'entrée du massif des Coulmes, qui est d'habitude à cette époque recouvert de neige pour le plus grand bonheur des amateurs de ski de fond et ski nordique. Là, rien d'autre que les arbres dénudés de leurs feuilles. Je descends ensuite vers St Pierre de Chérennes, tristement célèbre depuis 21 ans tout juste pour la tragédie du "suicide collectif" des membres de l'Ordre du Temple Solaire (voir ici : http://www.liberation.fr/evenement/1995/12/25/les-corps-de-16-adeptes-de-l-ordre-du-temple-solaire-decouverts-carbonises-plus-de-huit-jours-apres-_153460 ). Puis retour tranquillou par la nationale serpentant dans la vallée de l'Isère jusqu'à Grenoble... C'était sans doute la dernière sortie de l'année !