Avant de rouler sur une GS, je me demandais ce que foutaient tous ces gus à avoir la même bécane. Curieux quand même... Et puis un jour j'ai ai essayé une. Et j'ai compris. Pourtant, ce n'était qu'une modeste et presque antédiluvienne 1150 avec pas loin de 100.000 au compteur. Mais quand les gênes sont bons... Quelques années plus tard, j'ai fini par acheter mon GS Adventure et, après plus de 30.000 km, je confirme que c'est sans doute la meilleure moto pour tout faire. Parfaite ? Certes non, il y a toujours de la place pour faire mieux. Mais le challenge est de taille. Avec la nouvelle version 1250, BMW réussit pourtant ce pari osé !
À peine arrivée en concession, les nouvelles 1250 GS sont prises d'assaut par les clients voulant les essayer. Pour ma part, je n'avais pas du tout programmé ce test, mais il s'est trouvé que la moto était disponible pour une heure... et moi aussi ! Heureuse coïncidence, pas vrai ?
Les versions d'essai semblent partout être pour le moment des modèles HP avec tous les packs d'options bien sûr. Ça tombe bien, ce n'est pas la plus moche. Certains critiquent ça et là les jantes dorées (sans doute cela leur fait-il trop penser aux jantes semblables des Honda Africa Twin 1000), moi je les trouve fort à mon goût et tout à fait raccord avec le reste de la déco de cette moto. À la mise en route, le nouveau silencieux semble ronfler plus fort que celui de la 1200. Diable, serait-il possible que cette 1250 fasse encore plus de bruit en roulant que la 1200 ? Hé bien non ! Non seulement le pot est plus silencieux, mais c'est même tout l'ensemble de la mécanique de cette 1250 qui offre un fonctionnement nettement plus "feutrée" que sa devancière. La plupart apprécieront probablement cette évolution, je n'en suis pas mais peu importe.
Dès les premiers tours de roues, on retrouve le redoutable équilibre et l'hallucinante impression de légèreté de la GS. Pour sûr, la partie cycle semble avoir encore gagné en facilité de conduite procurée. Définitivement, il faut avoir roulé au moins une fois dans sa vie sur cette moto pour comprendre pourquoi on en voit autant sur les routes et particulièrement dès que ça tournicote en montagne. Et le nouvel ESA automatique, que j'avais déjà pu apprécié sur la 1200 Adventure Rallye, offre l'impression de rouler sur un tapis volant : bosses, trous, compressions, tout est avalé sans jamais perturber en quoi que ce soit une trajectoire pourtant menée bon train. Magique.
La plus grosse nouveauté, c'est bien évidemment ce moteur 1250 à distribution variable. Je n'y comprends pas grand-chose en mécanique, alors je me dispenserai bien sûr d'une quelconque analyse sur le bien fondé ou pas de ce choix technique fait par BMW. En revanche, ce que je sais, c'est que le ressenti à la conduite ne ment pas et que ce 1250 est certes un poil plus puissant (on s'en fout !), mais qu'il est surtout bien plus "plein" dès les bas régimes, qu'il n'a pas le trou vers 5.000 tr décrié par certains sur le 1200 LC, qu'il est plus rond aussi. L'impression de se faire tracter par un gros élastique est plus présente et procure un agrément supérieur au 1200. De mon point de vue, la réussite sur la partie moteur est donc totale par rapport au cahier des charges.
Autre point de satisfaction, le freinage. Non pas que celui des 1200 fut mauvais, mais venant de mon ex K 1600 j'ai toujours regretté ce manque de mordant propre à toutes les GS que j'ai pu testées. En quittant Brembo pour cette nouvelle 1250, je craignais que BMW n'ait commis un impair. Force est de reconnaître que ce n'est pas du tout le cas. La 1250 ne freine pas vraiment plus fort que la 1200, mais le mordant à l'attaque du levier est nettement supérieur, au point de m'avoir surpris au premier freinage. La question en suspens que doivent se poser la plupart des propriétaires actuels de 1200 LC est : la pédale de frein arrière du 1250 connaîtra-t-elle le même sort, à savoir une course s'allongeant tellement avec les kilomètres qui passent qu'elle en devient inutilisable ? À cela, impossible de répondre aujourd'hui...
BMW aurait-il atteint la perfection ? Non bien sûr... Pour ma part, je maintiens que placer la molette de réglage de la hauteur de la bulle à droite alors qu'on se sert de la main gauche pour le faire est une hérésie ergonomique ! Et puisque l'on parle de bulle, celle de cette version HP protège assez bien le buste et la tête mais manque de largeur pour faire de même pour les épaules du pilote. Concernant la boîte de vitesses, je n'ai pas remarqué d'amélioration sensible de son fonctionnement, sauf peut-être un peu à la montée des 3ème et 4ème rapports au shifter. Mais surtout, c'est son tarif très élevé qui est le plus gros défaut de cette moto. Certes, il n'augmente pas par rapport à la 1200, mais une fois dotée de tous les packs et de quelques accessoires, voire de la bagagerie, on dépasse largement les 20.000 €. Le prix de l'excellence...
Une fois de plus, grand merci à toute l'équipe de Moto Speeder pour son accueil et sa disponibilité à mettre à disposition ces motos d'essai.
tres beau CR d'essais et qui me conforte dans mon choix .
RépondreSupprimermerci
slts
pierrot
Concis, bien écrit et agréable à lire ! merci pour le partage et le retour de cet essai :-)
RépondreSupprimerMagnifique CR Jean Marc Amitié Yves
RépondreSupprimerBonjour,Merci pour ton essai, j'ai commandé une exclusive.
RépondreSupprimerJe vois que tu es grimpeur,Mon fils travail a Edenwall a Macon,une salle de grimpe qu'un Ami a lui viens d'ouvrir.tu peux regarder sur leur site , cela peux t'interresser.
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