dimanche 30 décembre 2012

La victoire du microbe

Depuis le début de la semaine de Noël, je me traine une sale crève épuisante, refilée avec amour par Junior lui même malade la semaine précédente. La météo laissant enfin un créneau, nous avons choisi de lutter par le mal contre le mal et allant prendre un peu l'air au sud.

Pas grand chose de rocheux et sec à se mettre sous le chausson vers chez nous. Et puis l'envie d'aller se dérouiller les neurones "ailleurs" est plus forte. Nous partons donc cap au sud avec un programme sympathique et St Léger du Ventoux pour commencer.
Le secteur Broute Minou nous avait laissé un bon souvenir il y a tout juste un an, nous choisissons donc d'y revenir. Le soleil est cette fois-ci de la partie, mais le vent aussi et il ne fait pas bien chaud. Delphine nous a rejoint dans le clan des gens fiévreux-malades, tout concourt donc à quelques heures de détente en falaise qu'à une séance digne d'un entraînement de coupe du monde ! Pas grave, on est mieux ici...
Le secteur Broute Minou et le vallon du Toulourenc

mardi 18 décembre 2012

Les chroniques de l'ami québécois : L’ORNIÈRE DE NOEL


Foi de Père Noel !
Quoi de meilleur qu’une petite assiette de fromage bleu accompagnée d’une demi-bouteille de Jurançon doux? Le paradis sur terre, je vous le dis! Quoi de meilleur avant de partir pour ma grande virée annuelle ? Il faut savoir économiser ses forces et surtout garder la tête froide : le bleu pour la force et le doux pour la tête. J’attendais le dernier rapport d’itinéraire et de chargement : si vous n’êtes pas sur la liste, vous avez droit à un morceau de charbon. Avec la liste en main, je peux,  grâce à mon I-Pôle, trouver la configuration idéale pour mon voyage.

vendredi 7 décembre 2012

"Des Rails et Dérives", le nouveau livre de JP Banville

Cette fin de semaine parait chez Ibex Books le nouveau livre de mon ami québécois Jean-Pierre Banville : "Des Rails et Dérives". 

Jean-Pierre a souvent écrit pour le magazine que je dirigeais par le passé, avec un talent qui a laissé des traces ! Ce livre sera sans doute un ''must'' de 2013, enfin une œuvre humoristique écrite sérieusement... Cet ouvrage est disponible pour la modique somme de 12 euros en format papier ou 2.99 Euros format numérique.
http://www.ibex-books.com/livres/des-rails-et-derives/

 Il s'agit d'un livre plein d'humour sur le monde du surf mais aussi sur le microcosme de l'escalade. Jean-Pierre y combine donc ses deux passions! Il s'agit de la suite des aventures de Dollard Falot, initiées par La Conquête des Plateaux, parue en 2011 : http://www.ibex-books.com/livres/la-conquete-des-plateaux/

dimanche 2 décembre 2012

Une journée arc-en-ciel

Nous l'avions programmé le samedi soir, nous nous y sommes tenus le dimanche matin : cap au sud pour une journée de grimpe. Histoire de retrouver nos amis Audrey et Hervé, c'est vers Seynes que nous partons, pour une journée riche en couleurs...

Gris
Réveil à 7h30, je dois aller au marché faire quelques courses pour la journée. Un saut en scooter par -2° au saut du lit, ça ravigote. Le ciel est toujours plombé, gris comme il l'a été tout au long de cette vilaine semaine... 8h15, je suis de retour à la maison pour le pti déj' et finir de préparer les sacs.

Blanc
9h00 : de gros flocons commencent à tomber, comme ça, d'un coup... Instantanément, la neige tient au sol, refroidi par plusieurs jours de petite caillante à la grenobloise. Vite en voiture, on se barre en espérant que l'on fait le bon choix et que l'on va vers le beau temps !

Au départ de Grenoble, il fallait avoir la foi !

dimanche 25 novembre 2012

Buoux : pas de molesse sur la molasse

Il est des lieux sur lesquels le temps ne semble pouvoir avoir de prise. L’attrait, que dis-je l’attraction, de ceux-ci est inaltérable. Buoux et les falaises du vallon de l’Aiguebrun en font partie. D’abord parce que se sont écrit là quelques pages marquantes de l’histoire de l’escalade libre, mais aussi simplement parce que ces parois comptent incontestablement parmi les plus belles et riches du monde.

Depuis quelques années, la fréquentation de Buoux a baissé. On peut même aisément y grimper seul, ou presque. La faute aux effets de mode. Alors que les grimpeurs s’entassent dans les derniers spots en vogue, la molasse buouxienne a le temps de se refaire une beauté entre les passages des grimpeurs sur sa croûté. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi dans le vallon de l’Aiguebrun, loin de là... Il y a 25 ans, c’est même par une crise que l’histoire des falaises de Buoux a failli se terminer. Il faut dire qu’à l’époque, les falaises grimpables dans la région étaient bien moins nombreuses qu’aujourd’hui et que des perles de la qualité de Buoux, ça ne se trouve pas à tous les coins de vallées, même dans le sud de la France !
La falaise, du Pilier de fourmis au Bout du monde (© DR)

lundi 19 novembre 2012

Madagascar : bien plus qu’un simple voyage de grimpe

Fin juin 2005. Les derniers mois de labeur ayant entamé un peu le moral, se pose la question du choix de la destination pour les vacances estivales. Les falaises hispaniques mais ombragées de Rodellar étaient le premier choix, mais force est de constater que se retrouver avec la foule habituelle de grimpeurs sur ce genre de spot ne nous faisait pas vibrer outre mesure. Non, il nous fallait un vrai truc bien dépaysant. Un coup de folie et un cassage de tirelire plus tard (soit seulement quelques heures, en fait) nous voici munis de deux billets d’avion pour Diego Suarez via Tananarive. Madagascar, nous voilà !

dimanche 18 novembre 2012

Une petite dose de caillou

Il ne fallait pas manquer le créneau de ce week end "pas pire" en matière de météo. Pour une fois que le soleil daignait darder de ses rayons des journées autres que celles comprises entre lundi et vendredi, nous avons migré vers le Vercors.

L'objectif initial était de reprendre contact avec la falaise de l'Auberge espagnole, délaissée depuis de nombreuses années pour cause de marche d'approche un peu longue pour junior. Hardis, nous enquillons le sentier d'un pas alerte... jusqu'à croiser deux grimpeurs revenant de la falaise et cassant net notre élan : "N'y allez pas, c'est tout trempé de résurgences...". Bin merde alors ! Plan B, direction donc Côté court où au moins on est sûrs de pouvoir trouver quelques lignes grimpables.
Dans le peu parcouru mais pourtant fort joli 6c de "Child at time", tout à gauche de la falaise, avec une stat' d'équipement qui traîne là depuis des lustres !
Un quart d'heure plus tard, nous voici à pied d'oeuvre... avec, ici aussi, un sacré paquet de voies bien mouillées et infaisables. Pas grave, on fera avec ce qui est disponible.
Mais, si nous sommes partis de la cuvette grenobloise sous le soleil, ici c'est sous un épaisse chape grise que nous débutons. La température n'est guère clémente et même propice à la première onglée de la saison. Heureusement, le soleil parvient à crever la couche de nuage pour nous éclairer un peu dans cet après-midi. Pas beaucoup de voies faites, pas la grande forme, mais au moins un bon bol d'air avant de reprendre une semaine de labeur.

Les chroniques de l'ami québécois : Gott ist tot *

* Gott ist tot : Dieu est mort, citation connue de Nietzche annonçant la mort de dieu et l'avènement de l'homme comme dieu de remplacement.

C’était une prémonition ? Je relis mes deux dernières chroniques, celles qui parlaient d’un hypothétique Temple de la Renommée de l’Escalade. Et aujourd’hui, un de ceux que j’ai nommés, le premier à qui j’avais pensé considérant la médiatisation de sa carrière, Patrick Edlinger, n’est plus. Disparu… décédé…
Il a réussi à faire rêver la France. Il a réussi à me faire rêver. Il a amené une génération au pied des falaises et leur a montré la beauté du geste. L’engagement aussi … Plus rien ne fut pareil par la suite ! Patrick Edlinger, par un drôle de concours de circonstances, je ne l’ai jamais croisé, je ne lui ai jamais parlé, je ne l’ai jamais eu en entrevue. Je devrai vivre avec ce regret. Il y eu des prophètes puis Dieu apparut sur nos falaises. Et maintenant, Dieu est mort. Je ne l’ai jamais rencontré mais il a changé ma vie. Pour cela je ne peux que le remercier. Si certains veulent honorer sa mémoire et pérenniser sa légende et son legs, mes deux dernières chroniques indiquent ce qu’il faut faire. Pour Patrick, il est trop tard : l’hommage sera posthume. Je ne connais pas l’homme. Je connais la légende. Patrick Edlinger, la légende qui a créé l’Escalade.

Jean-Pierre Banville

samedi 17 novembre 2012

Le sandwich et le verre d'eau

C'était il y a trente ans, mais je m'en souviens comme si c'était hier. Je venais de débuter l'escalade l'année précédente, je balbutiais encore sur le rocher en harnais Batard intégral et chaussures Vibram Super Guide aux pieds... Et un soir, à la célèbre émission de télévision des "Carnets de l'aventure", on l'a vu. Vu ce jeune homme svelte à la souplesse incroyable, qui évoluait sur le rocher comme je n'avais jamais vu personne le faire jusque là. Une aisance, une simplicité, une efficacité... et l'engagement du solo ! Au bout des 26 minutes de "La vie au bout des doigts", j'ai su que la grimpe occuperait aussi une part importante de ma vie. Et je n'ai pas été le seul...
Patrick Edlinger sur les falaises du Verdon (© DR)

mardi 13 novembre 2012

Les chroniques de l'ami québécois : Les marchands du Temple

Suis-je abasourdi par le manque total d’intérêt suscité par ma dernière chronique ? Être surpris, même un peu, prouverait ma méconnaissance du monde de l’escalade ! Le milieu – le milieu et non pas les individus – est moins dynamique que les zombies qu’on nous présente sur le grand écran. Les zombies du spécial Halloween des Têtes à Claques se démenaient avec plus de presse que la majorité des structures paragouvernementales de la grimpe en France. Élire les zombies des Têtes à Claques dans les institutions départementales ? Réellement ?? Au comité directeur ??? Vous n’êtes pas sérieux ! De toute façon, ce n’est pas leur mandat, la valorisation de l’histoire de l’escalade et la reconnaissance des personnes qui nous ont fait rêver et qui ont transformé l’activité.

Certaines méchantes langues vont affirmer que si ce qu’on voit présentement au pied des voies, dans les salles et en compétition, c’est une évolution positive… aussi bien laisser le tout entre les mains des zombies ! Non, non… l’escalade évolue avec son temps : on valorise la performance, on mesure le temps, on grappille des + ou des – sur des voies approchant le degré zéro de l’élégance. On s’énerve sur des murs de copeaux de bois à suivre des lignes de plastique coloré. Le mythe de la liberté par le Vertical s’est écrasé, laissant la place au quotidien de faux-bourdons en mal de fécondation. Je vous l’annonce : le mythe du SOUL CLIMBER a vécu… Plus jamais on ne verra ses pantalons de coton blanc ou ses rutilants collants fluo. La modernité a tué l’impossible et par le fait même, le rêve. On ne grimpe plus pour le dépassement personnel, on grimpe pour la performance. Le plaisir a été évacué, la découverte balayée : il ne reste que le geste. La grimpe est passée d’une activité de découverte et de dépassement à un sport en bonne et due forme.

Alors pourquoi célébrer les précurseurs ? Les associations sont là pour assurer l’avenir ! On peut par contre se poser la question : qu’en est-il des entreprises qui ont aidé au développement, qui se sont répandues dans les magazines, qui ont publicisé une voie, un secteur, une falaise, une région ? Ces entreprises qui ne seraient rien si ce n’avait été de la visibilité que leur a amenée Edlinger, Berhault , Droyer, Tribout et tous les autres. Tous ceux qui nous ont fait rêver tout en transformant notre activité nous amenaient à consommer de nouveaux produits plus adaptés. J’ai possédé des collants fluo, c’est pas peu dire ! Et des cordes de 10.5 puis des cordes de 10.2 et des chaussons noirs et des chaussons jaunes et des baudriers… les baudriers … pourquoi si petits ? Les sacs à dos : j’en ai une tonne en bas et tous les modèles sont des modèles vus au dos de mes héros.

Quand on y pense, les grands oubliés dans tout ça, ce sont les manufacturiers ! La Grimpe s’est construite et ces manufacturiers ont fait un profit raisonnable en utilisant les grimpeurs de pointe comme phares d’Alexandrie. On va me dire que les temps ont changé et que les profits s’amenuisent et que la crise économique, et que le coût du transport, et que la distribution, et que la délocalisation… ah oui, c’est vrai… qui a ouvert les nouveaux marchés, ceux de milliards d’individus? Si j’étais un manufacturier d’équipement ou de vêtements de grimpe, je me précipiterais dans la porte que je viens d’ouvrir pour monter un Temple de la Renommée. Pour ensuite le présenter comme objet de mémoire à mes nouveaux clients… ceux qui ont cinq mille ans d’histoire… en leur faisant miroiter le fait que, bientôt, il y aura, dans ce Temple, des Chinois, des Indiens, des Vietnamiens , des Japonais (en fait il devrait y en avoir déjà deux), des Russes (déjà un ou deux, non ?), des Kazakhs, des… enfin vous voyez ce que je veux dire. Je ne peux croire que pas un de leurs commerciaux n’y a pensé !

C’est dans la nature de ces anciennes cultures que de vénérer les précurseurs. Il y a un facteur d’imitation évident dans cette approche. Et en prime, vous récompensez du bout des lèvres ceux qui vous ont aidé avant que vous ne soyez des multinationales… Personne n’y a pensé ! Pas un seul commercial ou wonderboy du marketing ! Voyons… Amenez les Zombies !!! Allez, dites-moi que vous ferez un Temple de la Renommée.

dimanche 11 novembre 2012

Red River Gorge, la plus belle falaise du monde ?

Ces dernières semaines, les falaises de Red River Gorge, dans le Kentucky (USA) ont été remises sur le devant de la scène par les ascensions historiques d'Adam Ondra (et quelques autres perfs remarquables aussi...). J'avais eu la chance de découvrir ce spot en 2007 lors d'un Petzl Roc Trip. La chance, car il faut bien admettre que ces parois font partie, à mon goût, du top five mondial des lieux qu'il faut pouvoir visiter dans une vie de grimpeur. Voici un papier que j'avais alors publié...

C’est à l’occasion du Petzl Roc Trip de l’automne 2007 que s’est présentée à moi l’opportunité d’aller voir sur pièces ce que pouvaient bien être les falaises de Red River Gorge tant vantées et photographiées. Sur le papier, nul doute que cela semblait être fantastique. Mais qu’allait-il en être sur le terrain ? Point de déception, RRG (pour les intimes) est bien ce qui se fait de mieux pour la grimpe...
Un 8a pas vraiment déversant mais majeur au secteur Bob Marley

samedi 10 novembre 2012

Les opportunistes

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Enfin, c'est ce qui ce dit... Il faut surtout reconnaître qu'il appartient à ceux qui ont un peu de chance... et sont suffisamment opportunistes pour saisir cette chance. A la veille d'un week-end annoncé catastrophique question météo, nous avons pu profiter d'un petit créneau pour une séance de varappe...

Un matin ensoleillé à la veille d'une période de pluie... Voilà qui est bien tentant ! On expédie les affaires courantes et urgentes, on jette les sacs de grimpe dans le coffre de la voiture et feu vers le Vercors. A notre arrivée, le soleil est effectivement toujours de la partie, mais déjà pointent à l'horizon sudiste de petits paquets cotonneux bien gris.
Dans le 7a+ de "Coulée douce", une tradition...

lundi 5 novembre 2012

Une histoire du Saussois

En ce week-end de Toussaint, nous étions rendus en famille au Saussois, dans l'espoir d'y trouver la même météo qu'un an auparavant. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, loin de là... En lieu et place du beau soleil, nous avons eu droit à quatre jours de drache ininterrompue ! Bref, de quoi me donner un peu de temps et de recul sur plus de quinze ans de grimpe ici pour moi : beaucoup de voies réalisées mais surtout une expérience, des rencontres et l'imprégnation de ce site unique en son genre et de son "histoire".

Cela m'a donné envie de vous mettre ici en ligne l'article que j'avais publié il y a quelques années dans un certain magazine de varappe. Depuis cet article, les choses ont évolué, malheureusement pas dans le bon sens pour le site : le restaurant des Roches a fermé ses portes, de même que le gîte et le camping municipal, les falaises se sont désertifiées malgré l'effort louable (mais probablement trop tardif) de rééquipement des voies et même l'ouverture de quelques nouveautés abordables. C'est donc souvent avec tristesse que je constate la désaffection de ce site historique majeur (n'ayons pas peur des mots !) alors que les salles résineuses parisiennes sont bondées et que les grimpeurs font la queue au pied des blocs du Bas Cuvier. Mais ainsi va la vie des bouts de caillou...
Eric Vales tout en haut de la Grande Roche, dans l'intégrale de Magic Line

Les chroniques de l'ami québécois : Cette futile renommée…

 
Je sors de chez le médecin. Un de mes yeux ne va pas bien. Je ne sais pas ce qu’il a fait pendant que j’avais le dos tourné mais ça a fait monter sa pression. Une fille sans doute … il aurait pu m’avertir, cet œil, parce que depuis quelque temps, j’ai un vague sentiment d’invisibilité.

Faut dire que ce n’est pas ici que je vais trouver quelqu’un avec qui discuter : les conversations intelligentes sont aussi rares que les dodos dans la taïga ! Oui, une fille… c’est la seule raison possible pour une hausse de pression oculaire. C’est l’âge qui fait ça… on perd les yeux, on perd la mémoire… Vous vous souvenez de quoi, vous autres ? Combien de numéros pour Roc and Wall ? Le nom du premier piolet de cascade ? Première compétition d’escalade ? Les ‘’inventeurs’’ du libre en France ? Vous ne vous souvenez pas du nom des ‘’inventeurs’’ du libre en France ? Vous voulez dire que vous ne le savez pas ? Ou que vous l’avez oublié ? Parce qu’ils sont encore vivants, les ‘’inventeurs’’! Une facile : qui fut le grimpeur français ayant récolté le plus de médailles en compétition ? Encore plus facile : quel est le meilleur magasin de montagne et d’escalade en France ? Ben voyons ! Facile, facile : ‘’Le Conquête des Plateaux’’ à Cavaillon, propriété de Dollard Falot … Oui, je sais… Falot, c’est mon personnage… mais s’il y avait une meilleure boutique, ce serait la sienne.

Tout cela pour dire que, vous et moi, on ne se souvient plus de rien. Ni de personne. Et c’est ce qui me dérange un peu : de personne. J’ai écrit il y a quelque temps sur l’importance d’un Musée de l’Escalade et la préservation de notre héritage. Je vais ici aller plus loin ! Dans d’autres disciplines bien connues : le hockey, le baseball, le football, nos amis américains ont mis sur pied une structure intéressante. LE HALL OF FAME ! Le Hall of Fame, c’est là où sont élues les figures marquantes d’un sport, celles dont la carrière a marqué l’activité. Ce peut être un lieu virtuel mais c’est souvent, pour les sports professionnels, un endroit qui rassemble les informations pertinentes, les trophées, médailles, coupures de presse et autres et qui conserve, pour la postérité, la mémoire d’individus hors normes. Le Hall of Fame, ce n’est pas le Panthéon. Aucun sportif ne peut se vanter de dormir pour l’éternité au Panthéon : l’apport de Voltaire à l’humanité n’est pas comparable à l’apport de Wayne Gretzky (mais qui est ce Wayne Gretzky ?). Le Hall of Fame, c’est le Temple de la Renommée et en escalade, c’est inconnu. Personne ne se souvient de rien et personne ne veut prendre les moyens pour honorer, de leur vivant – si possible – les gens qui nous ont fait rêver. Pourquoi ? Parce que nous sommes une discipline sans Histoire ? Parce que nous sommes une discipline sans histoires? Sans doute un peu des deux… Pourquoi ne pas honorer Droyer et Bouvier ? Pourquoi ne pas honorer Edlinger ? Legrand, Petit, Tribout ? Pourquoi pas Chabot ? Pourquoi pas Jouty ?

Un Temple de la Renomme de l’Escalade. Je verrais bien, moi, une fois par année, un rassemblement de tous ces gens et de d’autres qui seraient appelés à voir leurs noms inscrits pour l’éternité dans la mémoire collective. Imaginez le spectacle ! Faut-il attendre qu’ils soient totalement froids pour dire d’eux qu’ils nous ont fait rêver ? Nous manquons un peu de cœur. Certains d’entre nous ont consacré toute leur vie à faire avancer notre passion commune et on n’est pas capable de mettre leurs noms sur une plaque. Quelques petites photos pour la postérité. Un site web avec de vieux articles. Un rassemblement au pied d’une falaise phare une fois l’an. Un Temple de la Renommée de l’Escalade. C’est une idée incontournable et qui ne coûte presque rien à réaliser. Je la lance ici, l’idée. Et je mets les Puissances en place au défi de la réaliser dans la prochaine année. Tiens, pour le début du mois de mai prochain alors que je serai en France. Sept mois, c’est énorme pour faire œuvre de mémoire ! Le Temple de la Renommée de l’Escalade. J’ai déjà hâte de le visiter.

mercredi 17 octobre 2012

14èmes Rencontres du cinéma de montage de Grenoble

Une nouvelle fois, heureux les Grenoblois et ceux qui peuvent venir y faire un tour ! Voici ce qui nous attend au Summum du 19 au 23 novembre 2012 pour les 14èmes Rencontres du cinéma de montage de Grenoble.

Au programme : alpinisme, ski, escalade, VTT, spéléologie, highline… et Patrick Edlinger !
Cette année encore, François Damilano sera encordé avec Yves Exbrayat pour présenter les soirées.

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, l'agenda est déjà bloqué pour quelques soirées !

Pour en savoir plus et voir le teaser, une seule adresse : 14èmes Rencontres du cinéma de montage de Grenoble


jeudi 27 septembre 2012

Avec mes amis à trois roues dans le Morvan...

Le week end dernier se déroulait le second rassemblement national du forum SGT3R consacré aux tricycles motorisés. Malgré la perte d'une roue sur ma monture sur au passage du scooter à la moto, j'ai toujours gardé le contact avec cette bande de joyeux drilles et me suis donc joint à eux pour ces journées, une nouvelle fois placée sous le signe du Morvan et de ses belles routes...

Le vendredi, je rejoins mon ami suisse David au tunnel du Chat, histoire que nous fassions un bout de chemin ensemble en passant par les chouettes routes de l'Ain. Après une pause déjeuner à Bourg en Bresse, nous attrapons au vol quelques autres personnes à Macon, puis Chalon sur Saone. Alors que la météo matinale fut plus que bonne, la route de Chalon jusqu'à Planchez est copieusement arrosée. Merci les fringues étanches ! Mais le pourrissage des bécanes est bien lancé...

Samedi est consacrée à une balade en groupe d'un peu plus de 160 kilomètres. Départ le matin sous une légère bruine, mais cela se lève rapidement histoire que les routes sèchent et deviennent plus rassurantes... Enfin, rassurantes, faut se méfier... la campagne reste la campagne et le jeu local semble être l'étalage de bouses de vache sur la route. Autant dire qu'il a fallu parfois jouer du slalom pour éviter le pire ! Par contre, en termes de saleté sur les machines, on atteint des sommets...

Rouler, manger, discuter avec les copains, boire un coup, rouler... De bons moments et des rencontres sympa qui permettent de se voir et se connaître au delà du virtuel d'un forum sur le Web. Et ce rassemblement est aussi une réussite parce qu'il démontre l'ouverture d'esprit des gens de ce forum capables de rouler et passer de bons moments ensemble malgré leurs différences, que cela soit en terme de mobylettes (la majorité roulent en MP3/Fuoco, mais d'autres en moto et même un en quatre roues !) que de façons de voir les choses...

La route du retour le dimanche, toujours avec l'ami David et son fidèle Fuoco, nous a aussi réservé quelques petites surprises météo (bruine, brouillard épais et froid puis vent violent) qui font le sel de la circulation en bécane. Bref, un chouette souvenir que ce week end, vivement la prochaine... Le reste en quelques photos, aucune de moi mais toutes des membres de SGT3R !

Lors d'une petite pause à Quarré les Tombes

dimanche 16 septembre 2012

Expédition collective à La Fauge

Ce qu'il y a de bien avec les spots de grimpe du Vercors, c'est que même quand on a l'impression d'en avoir fait le tour (ce qui est bien sûr illusoire), on peut reprendre la boucle au début ! Or donc, retour aujourd'hui au vallon de la Fauge, plus de 15 ans après mon dernier passage ici...

Le vallon de la Fauge, c'est un coin de nature fantastiquement beau, situé à quelques kilomètres au dessus de Villard de Lans. On y trouve deux barres d'une hauteur variant entre 15 et 35 mètres, dotée d'un rocher typiquement "vertaco", de très sculpté à dramatiquement lisse. Le tout fait face aux plus grandes parois du contrefort ouest du Vercors, entre le Cornafion et le Pas de l'Oeille en passant par le col Vert et le Gerbier. Du caillou à perte de vue, avec très peu de voies existantes là haut. Mais il n'y pas ici, heureusement, que du minéral. Le cadre est, en plus du rocher, un savant mélange de grandes pairies et de petites forêts. On se sent bien ici, c'est le spot idéal pour passer un bon moment loin du speed de la ville...
Le vallon de la Fauge, photographié par Cédric Leclercq

dimanche 2 septembre 2012

Quand t'es dans le (petit) désert...

Pour des raisons diverses et (a)variées, cela faisait un bon moment que nous n'avions pas varappé à mains nues sur du caillou local grenoblois. Après les épisodes pluvieux des derniers jours et avec un petit créneau de temps en ce dimanche aprem, nous voici à pied d'oeuvre au Petit Désert...

Il ne fait ni beau ni moche, ni chaud ni froid, on est à la croisée des beaux jours de l'été et déjà de la commune grisaille automnale. Un vrai temps à grimpouiller quelques heures à côté de la maison pour une petite reprise en douceur.
 Cela faisait une paye que le Petit Désert ne nous avait pas vu, mais force est de constater que si nous ne sommes pas là, des hordes de grimpeurs se chargent d'occuper le terrain ! Le succès de ce site ne se dément pas, plus de 15 ans après l'ouverture des premières voies. C'est bien compréhensible vu le niveau moyen des voies du spot, son bon équipement, l'approche réduite, le pied de falaise souvent propre à accueillir les enfants... et le cadre calme et bucolique à souhait tout en étant à moins d'un quart d'heure du centre-ville.

Et oui, il y a même des colonnettes ! C'est pas la classe ?

dimanche 19 août 2012

Canicule sur l'alpe

En cette journée de dimanche plus que chaude, je me suis dit qu'il fallait que je donne un peu d'air à la moto sortie de révision et aussi un peu au pilote ... 

Direction donc mon Vercors fétiche, avec montée par la route de St Nizier. Après la traversée du plateau de Villard, j'oblique à gauche pour prendre le chemin des écoliers avec la magnifique petite route de Bois barbu et du col d'Herbouilly. Une nouvelle fois, je m'extasie devant ces paysages somptueux et chargé d'histoire (comment ne pas songer, à chaque coup d'oeil sur ces lieux sauvages, à toutes celles et tous ceux qui, il y a 70 ans, ont fait le maquis pour sauver la région et le pays de l'envahisseur haineux ?).

Villard de Lans et les contreforts du Vercors versant ouest

mercredi 15 août 2012

Les jeunes... et les plus vieux !

Profitant de quelques jours de vacances estivales au Saussois, nous avons user des falaises du Parc pour faire se rejoindre deux générations...

Junior ayant trouvé un compagnon de jeu bien motivé pour aller découvrir la grimpe sur rocher, les rochers du Parc se trouvaient tout désignés pour mener à bien cette première approche de la falaise. Le jeune homme de 6 ans se vit donc accompagné de papy Freddy qui, par le caillou lui aussi interpellé, finit par renfiler un harnais et des chaussons remisés depuis sans doute pas loin d'une quinzaine d'années !

Mon junior à moi fait un peu de grimpisme...

lundi 16 juillet 2012

Un dimanche, deux Vercors

Je me suis bien gavé en ce dimanche 15 juillet 'hui. Le matin, après un rapide passage au marché pour faire quelques emplettes de trucs à manger, madame me donne la permission de sortie... Feu sur le Vercors : montée par les gorges d'Engins, plateau de Villard de Lans, puis gorges de la Bourne, Pont en Royans et retour rapide par la vallée de l'Isère pour être revenu à temps pour le déjeuner à 12h30 ! 125 bornes avalées vite fait sur le gaz.


vendredi 29 juin 2012

Un pneu dans la tombe, petite perle du Web

Pour mes quelques amis motards qui passent à l'occasion visiter ces pages, je propose d'aller faire un tour sur l'une de ces petites perles que peut nous réserver la Toile. Pas toujours facile de dénicher des sites et blogs sympa mais pas racoleurs, mais avec Un pneu dans la tombe, découvert par hasard sur la Fesse du Bouc, j'ai eu la chance de bien tomber.


Comme il se décrit, ce blog est dédié à "la moto à l'ancienne, piégeuse, bruyante et caractérielle" ! Bref, tout pour plaire à ceux pour qui bécane ne rime pas forcément avec modernité et caractère lissé. Du café racer, du tracker, du bobber et autre custom, il y en a pour tous les (bons) goûts, avec de la motocyclette qui fait plaisir aux mirettes et sans doute aussi plaisir tout court aux chanceux qui rident ces brélons !

dimanche 10 juin 2012

Essai d'une Yamaha FJR 1300

Ca faisait un petit moment que ça ma titillait... Du coup, je suis descendu de quatre étages voir mon pote Jérôme histoire de lui taxer son FJR ! La bestiole fête ses dix ans (elle est de 2002) et quasi 87.000 km, ne possède donc pas l'ABS mais pour le reste tout est là !




lundi 4 juin 2012

Rassemblement Club dans le Morvan

Le week-end dernier, profitant de la généreuse rallonge du lundi de Pentecôte, je m'en suis allé rejoindre dans le Morvan une bande d'une bonne cinquantaine de fous furieux de la mobylette. Tous membres du forum Club Scooter GT, ils se retrouvaient là pour le rassemblement national annuel, une occasion unique que les gars du sud côtoient ceux du nord, même si ces frontières sont assez mobiles selon qui les place et n'ont de toute façon point de raison d'être dès lors qu'on est autour d'une table ou les fesses sur une selle pour une balade...

Trois jours sans une goutte de pluie, voire même souvent du très beau temps, un bon millier de bornes dans les roues, un sacré paquet de bons moments et autant de souvenirs gravés dans la mémoire... On s'est régalé ! Pour une fois, je ne ferai pas de longs discours mais je laisse la place à quelques photos prises par les copains et où, très égotiquement, je me donne la part belle...

Premier apéro à l'arrivée à Planchez

jeudi 17 mai 2012

La rélève

Si les parents n'ont guère eu l'occasion de grimper ces derniers temps, heureusement que la jeune génération est là, prête à prendre la relève... ou presque !

Entre la météo résolument hostile envers les pauvres grimpeurs qui n'ont que les week ends pour aller tâter du rocher et les obligations diverses qui font rater les maigres créneaux libres, il faut reconnaître que nous n'avons strictement pas foutu les pieds en falaise depuis des lustres, mise à part une courte mais brève incursion du côté de Lans en Vercors dimanche dernier...


samedi 31 mars 2012

Un petit tour chez les voisins savoyards

J'ai pu profiter de cette bien belle après-midi ensoleillée pour une balade imprévue et donc d'autant plus agréable. Ayant dans l'idée depuis quelques semaines d'aller repérer une nouvelle falaise du côté de Yenne (en Savoie), j'ai joint l'utile à l'agréable en m'y rendant en mobylette turbo...

En ce samedi, c'était la foule des motards sur les routes, j'ai passé presque plus de temps avec la main gauche saluant que tenant le guidon !!! Big Grin J'ai eu une petite pensée pour l'ami Jeanphilippe en croisant deux Bonnie et j'ai aussi eu la surprise de voir pas moins de quatre Honda Crosstourer (dont une qui m'a déposé dans un enchaînement de grandes courbes où je ne mollissais pourtant pas... enfin j'avais l'impression !)

Bref, une petite virée solo et rapide mais un sacré bol d'air ! Un tracé de mon parcours : 170 km, en trois petites heures avec les pauses photos, clopes, troquet, repérage de falaise...


L'entrée des Bauges et au fond.... le Mont-Blanc !

lundi 26 mars 2012

Alloix express

En ce dimanche plus que printanier au vu de la température affichée au thermomètre, il nous fallait trouver un spot proche et à l'ombre. L'Alloix répondant au cahier des charges, nous embrayons en début d'après-midi pour une courte, mais bénéfique, séance.

Nous arrivons à la saison critique pour l'escalade : déjà trop chaud pour grimper sous les rayons du soleil, mais parfois frais, voire pas en conditions pour cause de résurgences persistantes, dans les zones ombragées. Mais à l'Alloix, rien de tout ça ! Le rocher y est quasiment toujours en condition, ce qui nous permet dès ce mois de mars d'y faire une visite express.

Comme d'habitude, pas moyen de s'échauffer autrement qu'en allant se farcir dans une montée physico-technique du 7b central, une voie dont on ne parvient malgré tout pas à se lasser tant elle est belle et variée. Un véritable must local dans cette difficulté, à accrocher à son tableau de croix si l'on en a les moyens...

Delphine déroule tranquille dans le 7b d'échauf' après que j'ai quelque peu "subi" ma propre montée dans la voie !

samedi 24 mars 2012

Manif motards de Grenoble 24/03/2012, avec la FFMC 38

Hé bin voilà, il a fallu que je tarde jusqu'à aujourd'hui pour faire ma première manif motarde... Mais j'ai bien choisi mon jour : grand soleil sur Grenoble, donc la foule des motards qui se pressait devant la mairie à 14 heures pour le départ ! Impossible pour moi de chiffrer le nombre de participants, je ne suis pas des RG !

Bref, y'avait du monde, des motos de tous les genres, des 125, des scoots. Et ça a été le bazar habituel : rupteurs bruyants, concert de klaxons... mais bonne humeur générale et encadrement aux petits oignons par la FFMC 38 (et quelques gentils motards de la police nationale !).

Après un défilé dans la ville, c'est sur la rocade que le cortège est allé s'immobiliser pendant une vingtaine de minutes devant l'un des radars fixes parmi les plus "rentables" de l'Hexagone... J'ai roulé encore un moment avec les autres puis, passant près de chez moi, j'ai resquillé pour rentrer at homme m'occuper de mon junior...

Quelques images...
Parking bien propre sur le boulevard Jean Pain, avant le départ de la manif

samedi 17 mars 2012

Le plus gros dégât...

J'aurais tout aussi bien pu titrer "Le plus gros des gars", puisque je parle pour moi, mais bon... Après un bon mois de pause de grimpe pour des raisons diverses et (a)variées, nous avons pris quelques heures pour aller faire une mini séance au Glésy. Aïe les doigts...

La grimpe, c'est ingrat. Le seul truc plus ingrat que je connaisse, c'est le vélo, mais bon... les cyclistes sont masochistes ! Bref, la grimpe ça marche comme ça : tu grimpes et tu t'entraînes des mois pour arriver à gagner deux fois rien, mais si tu arrêtes deux heures tu redeviens nul ! Je schématise à peine, hein...



dimanche 11 mars 2012

Plateau du Vercors et gorges de la Bourne en express

Dimanche, 16 heures. Grand soleil encore là. Maman sur la terrasse en train de planter des fleurs. Rikiki junior vaché sur le canapé devant son énième épisode de Oui Oui/Dora l'exploratrice. Et moi qui zone ! Feu : casque, blouson et en avant...

Comme on ne change pas une équipe qui gagne, ce sera une virée "vertaco" (du Vercors, quoi !). Montée sur le plateau, en changeant de route cette fois-ci : montée par la route de St Nizier, Lans en Vercors, Villard de Lans. Il fait encore bien jour, mais je croise quelques motos qui rentrent sur Grenoble. Allez, pas de lopettisation, je file vers les gorges de la Bourne.



La route est crade : pleine de vilains cendriers, couverte de résidus de sel, de graviers, de blocs de pierre et de glace tombés des falaises qui dominent la route. Il y a aussi plein de grosses flaques et coulées d'eau, dégel oblige... M'en fous, c'est trop bon de reprendre cette route en bécane après la pause hivernale !
Arrivée à Pont en Royans, mais même pas un troquet bien situé pour s'enfiler un godet, pas un motard en terrasse... Tant pis, je trace la route histoire de retrouver la petite famille vite fait à la casa. Retour express donc par la vallée de l'Isère et ses grandes lignes droites, histoire de faire respirer un peu le 1800.

18 heures, je suis rentré, calé devant un apéro ! C'est bon d'habiter dans une région comme ici !

Au fait, l'hiver n'est pas tout à fait fini, la preuve :

vendredi 9 mars 2012

Soirée de présentation de la gamme "R" chez Triumph

Comme je ne résiste pas souvent à l'appel des bols de cacahuètes, plateaux de charcutaille, ballons de rouge et autre canettes de bière, je m'en suis allé ce soir à la soirée "R" du conces' Triumph sis à deux pâtés de maison de chez moi. Bin ouais, à force d'écumer toutes les conces' de la ville à longueur de temps, je finis par être connu et recevoir des invitations pour ce genre de soirées...

Bref, à mon arrivée, trônaient dans le showroom toute une fieffée brochette de Triumph estampillées R, toutes dans une jolie livrée blanche avec des touches de noir et de rouge : deux Speed, une Street et deux Daytona. Il y a bien sûr foule autour desdites Speed, et je prends donc patience en éclusant quelques godets... Fallait pas m'inviter !

Ayé, la place se libère, je peux enfin chevaucher puis shooter un peu toutes ces belles bestioles. Je commence par la Daytona. Bin comment dire ? Je ne me vois pas faire plus de 10 bornes là dessus La selle est en pur parpaing et d'être resté 2 minutes dessus j'ai les poignets défoncés. Faut vraiment attaquer et/ou rouler sur circuit pour ce genre de machine !

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Vient le tour de la Street. Toujours aussi légère, on la relève de sa béquille en un rien, c'est compact, position instinctive. Ca sent le vrai jouet à virolo... En revanche, moi qui suis habitué aux grosses motos, je trouve qu'elle manque de volume... C'est pourtant ce qui doit être sa force lorsqu'on l'emmène vite...

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Je m'offre un petit intermède en allant zieuter quelques autres machines présentes dans la pièce, comme ce joli travail sur base d'un Scrambler...

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Ou encore cette indémodable Thruxton...

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Ou encore cette prépa sur base de Speed Triple, avec ligne basse Zard full barouf !

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Enfin la Speed R ! D'entrée de jeu, c'est sur celle-ci que je me trouve le mieux. Le réservoir plus imposant, le volume général de la machine... je m'y sens comme chez moi ! Reste un problème de taille : le tarif : avec ses quelques options (capot de selle, feu arrière led et trois autres conneries inutiles donc totalement indispensables), on arrive à 16.100 euros ! Ca commence à piquer pour un roadster de série... Bref, ce R ne sera pas pour moi, mais il m'a au moins confirmé dans l'envie de faire, à l'occasion, l'essai d'une Speed "classique" !

Quelques images de cette Speed R

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Du Brembo et du Öhlins en pagaille...

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Du carbone à gogo...

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Et ce monobras qui dégage la superbe roue arrière

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mardi 6 mars 2012

Pierra Menta 2012

Pourquoi donc venir causer de cette course de ski-alpinisme ici ? D'abord parce que mes amis d'Alternative Media s'occupent des RP, mais aussi parce que des copains (dont même des grimpeurs, pas vrai Couette-Couette ?) font cette course, comme quoi tout arrive ! Et puis juste parce que c'est beau et que j'en ai envie... Na !
© J. Chavy
En 2012, la 27e édition de la Pierra Menta se déroulera du 15 au 18 mars dans les sublimes paysages de montagne du Beaufortain (Savoie). Pendant 4 jours intenses, plus de 400 skieurs, 200 cordées, des milliers de spectateurs et plus de 400 bénévoles, vont se donner rendez-vous afin d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire de cette course légendaire de ski-alpinisme.

La Pierra Menta, une course historique
La Pierra Menta rassemblera une nouvelle fois sur les terres d’Arêches-Beaufort plus de 400 skieurs qui s’élanceront en haute montagne par équipe de deux, pour une course de quatre étapes en quatre jours. Qu’ils soient amateurs, venus réaliser un rêve, ou skieurs d’élite, les coureurs avaleront plus de 10 000 mètres de dénivelé positif. Un exploit aussi bien physique que mental.
En ski, à pied ou chaussés de leurs crampons, ils dévaleront des pentes et couloirs abrupts, évolueront sur des arêtes escarpées et vertigineuses, afin de terminer la Pierra Menta pour les uns ou la gagner pour les autres. Cette année encore, la Pierra Menta attirera les plus grands champions du ski-alpinisme, dont Didier Blanc, William Bon Mardion et Kilian Jornet-Burgada chez les hommes ou Laëtitia Roux et Mireia Miro chez les femmes, venus écrire la légende de cette course mythique.

La Pierra Menta, une course de légende :
La plus célèbre : 26 ans d’existence
La plus longue : 10 000 m de dénivelé positif et quatre jours de courses
La plus populaire : des milliers de spectateurs encouragent les équipes, même à 2 686 m au sommet du Grand Mont
La plus internationale : toute l’Europe des montagnes est présente.


lundi 5 mars 2012

Salon du deux roues de Lyon 2012

En ce dimanche aprem je m'en suis allé pour un viron au salon du deux roues d'Eurexpo avec une bonne petite bande... que j'ai perdue au bout d'un quart d'heure à force de fureter dans les stands à mon rythme... Voici quelques images avec mon appareil photo en bois qui a essuyé encore deux ou trois chutes !

Avant d'entrer dans le salon, se trouvait une petite expo de moto plus ou moins anciennes... Sympa les mamies !


lundi 20 février 2012

Du neuf avec du (presque) vieux, un vieux dans du (presque) neuf !

Après une longue (un mois) disette de grimpe en falaise suite à une vague de froid généralisée et de spots mouillés chez nous, la première fenêtre de tir ce week end a été la bonne. Feu flamme vers le sud, les parois ensoleillées et le bon temps... Et au passage, découverte de deux nouveaux secteurs de grimpe !

On avait les crocs en ce samedi matin, un mois après avoir touché nos dernières prises sur le "vrai" caillou. Rendez-vous est donc pris du côté de Lussan avec nos amis Hervé et Audrey, pour la découverte d'une petite barre, ouverte sans doute il y a plus de 10 ou 15 ans mais visiblement oubliée. Ca s'appelle la Cote d'Allègre et la qualité du rocher, plus le fait qu'il soit comme neuf malgré l'âge de la falaise, fait que cela compense largement la faible hauteur du secteur (15 mètres maximum). Après avoir laissé nos hôtes errer pour trouver une approche humaine mais quand même assez typé "dré dans l'pentu" dans les taillis piquants, nous parvenons donc au pied de cette micro-falaise fichée à flanc de colline, orientée plein sud. Que ça fait du bien de pouvoir passer du temps en tee-shirt !
L'échauffement se fait sur la droite de la barre, dans un 6b et un 6b+ un poil teigneux mais au rocher sculpté qui donne le ton du lieu. Puis c'est au tour d'un 6c+ où il faut déjà plus planter les doigts dans les strates et petits trous.

Steph dans le 6c+ sur un beau rocher ciselé

mardi 31 janvier 2012

Les chroniques de l'ami québécois : Incompressible

Deux bouteilles d’aspirine. Oui, deux… Ça m’a pris deux bouteilles d’aspirine, cette semaine, pour digérer toutes les inepties lues sur les forums anglo-américains et français à propos du Cerro Torre et de la Voie du Compresseur. Passe encore que certains n’apprécient pas ma prose. Passe encore que certains ne saisissent pas mon argumentaire. Mais de là à ne pas saisir le fond de l’histoire, à ne pas être capable de voir les tenants et aboutissants de l’affaire, à ne pas apprécier la dérive qu’une telle action peut provoquer… et bien je remercie Bayer de l’aide apportée par leur produit vedette !

jeudi 26 janvier 2012

Les chroniques de l'ami québécois : "Points à la ligne..."

Dans une chronique récente, j’ai abordé l’importance de conserver notre héritage collectif. Moi, j’ai des bacs pleins de souvenirs qui encombrent le sous-sol et dont mon fils se fera un plaisir de mettre à la rue à la seconde suivant mon décès. D’autres ne gardent strictement rien de leur vie, de vraies nomades qui, comme les nomades, disparaitront du souvenir de l’humanité un peu comme s’ils n’avaient jamais existé.

dimanche 22 janvier 2012

Petite virée aux Concluses

Je n'étais venu aux Concluses qu'une seule fois, il y a de nombreuses années, en compagnie de l'ami Victor Estrangin. Nous avions subi un froid sibérien pendant deux jours, ce qui ne m'avait pas permis de bien apprécier le lieu. Aujourd'hui, avec un soleil généreux, ce fut bien mieux...


dimanche 15 janvier 2012

A la fraîche...

L'ensemble de la famille semblant quelque peu fatigué, nous avons opté pour un week-end plus calme et sans gros déplacement. Pas de falaise du sud à se mettre sous le chausson, donc. Mais avec ce grand soleil dominical, pas besoin d'aller loin objecterez-vous... Ce n'est pas entièrement faux !

Beau soleil dès le milieu de matinée, mais avec un reste de brume de plaine dans la vallée de l'Isère ? Un seul choix s'impose de lui-même : Tina Dalle ! A notre arrivée, seule une voiture est au parking : celle de nos amis Sandrine et Mika, partis faire "La mémoire des absents" sur les falaises de Presles. Il n'y aura pas foule, tant mieux. De toutes façons, beaucoup de voies sont trempées de vilaines résurgences bien noires. Au milieu de ces coulées, nous parvenons néanmoins à trouver quelques voies sèches, en particulier les classiques technico-tordues de "Frère galette", 6c+ et "Voyage de noces en Patagonie", 7a+, qui nous servent de bonne mise en train.
Delphine parfait son échauffement dans le 7a+ de "Voyage de noces en Patagonie"

samedi 14 janvier 2012

Essai de la Suzuki 750 GSR

Ca faisait un petit moment que ça me trottait dans la tête de faire l'essai d'un "petit" roadster de 750 cc. Mais comme on voit des Z à tous les coins de rues, j'ai choisi plutôt une moto plus récente et différente, à savoir la Suzuki 750 GSR...

Depuis sa sortie en 2011, cette moto a connu de nombreux essais presse, avec souvent un retour plutôt positif. De fait, le succès commercial de cette nouvelle "sept et demi" de Suzuki ne s'est pas fait attendre et même si les chiffres de vente n'atteignent pas encore ceux de la Kawasaki Z 750, sa rivale directe, c'est déjà très bien pour une première année (même pas complète puisque le modèle est sorti au printemps). Gageons que l'arrivée de la version ABS très prochainement va encore booster les ventes de cette moto...

Pour ma part, c'est donc une version standard sans ABS que j'ai pu essayer aujourd'hui pendant une heure environ. Descendant de mon tracteur 1800, ça fait toujours très bizarre de se mettre en selle sur une moto de ce gabarit. Pour ainsi dire, j'ai presque l'impression d'être assis sur la roue avant ! Pneus froids, route froide et parfois humide, moto d'essai : les conditions sont remplies pour ne pas se faire une grosse arsouille, mais un bon petit essai à "ma" façon... On va donc y aller cool, retrouver la position de conduite typique du roadster et ça va bien se passer.
Ma machine d'essai du rouge, dans une robe rouge et noire qui lui sied bien à mon sens...

lundi 9 janvier 2012

Les chroniques de l'ami québécois : "Ajaccio, le musée du coinceur"

Quand on parle de protection, deux choses nous viennent à l’esprit. - La figure bienveillante de Don Corleone offrant son soutien à sa communauté pour des frais minimes. Ou pour quelques menus services… - Le Musée du Coinceur d’Ajaccio qui offre la plus grande collection de protection active et passive de tout l’univers connu. Certains auraient ajouté la protection divine mais, pour tout dire, sur une falaise, entre une série d’Hexcentrics et la main de Dieu, je mets mon argent sur les Hex. Bien qu’une perceuse et quelques points en inox, c’est pas mal béton aussi. Le Musée du Coinceur est l’affaire d’un passionné, Stéphane Pennequin. Depuis des lunes, il collectionne les coinceurs et ce, partout sur la planète. Ce qu’il a assemblé - seul car son Musée est en fait, encore à ce jour, une collection personnelle - démontre jusqu’où on peut se rendre avec un peu de détermination. Suite à ma précédente chronique qui parlait d’un futur Musée de l’Escalade, plusieurs lecteurs m’ont posé des questions sur la création de Stéphane Pennequin. Je connaissais son existence depuis une entrevue précédente avec un équipeur connu. Voulant répondre aux questions de la semaine dernière, je ne pouvais que téléphoner en Corse et demander une entrevue. Il apparait que l’instigateur du Musée et moi-même partageons beaucoup de choses dont la même date de naissance. Il a donc du vécu ! Et, expert dans son domaine, il reste néanmoins poli face aux questions idiotes que j’ai pu poser… car moi, les coinceurs, il y a bien vingt ans que je n’en ai plus ! Plus ou moins vrai… j’ai toujours des crochets que j’utilise quand j’équipe. Avoir eu des coinceurs, il y a quelques années, ça m’aurait évité une cicatrice quand un crochet tendu s’est décidé à venir visiter le milieu de mon front. Je laisse donc Stéphane Pennequin décrire son univers et je vous encourage à visiter les sites web mentionnés plus bas. Peut-être avez-vous dans vos tiroirs un petit trésor dont vous ignorez la valeur historique…

Stéphane Pennequin

dimanche 8 janvier 2012

Tous en Seynes...

La météo alpine persistant dans la médiocrité et les falaises étant encore trempées pour un bon moment, c'est donc tout naturellement que nous avons (re)mis le cap vers Seynes, pour un bon bain de soleil.

Nouveau périple gardois à la journée en ce dimanche, histoire de trouver du bon caillou sec ainsi que des températures clémentes. En fait de clémentes, c'est même plutôt cagnardesques qu'il faut dire, la chaleur dans le four de Seynes s'avérant toujours aussi hallucinante en plein coeur de l'hiver. Ce n'est pas pour rien qu'on retrouvait donc ici aujourd'hui une bonne part des "nordistes" souhaitant s'offrir une bonne journée de grimpe en falaise. Par nordistes, on entendra bien ce que l'on veut : pour les Marseillais, les Aixois sont du nord par exemple... Nous, en bons Grenoblois, on est carrément du pôle nord !
C'est donc tout naturellement que l'on découvrait à notre arrivée toute une faune bigarrée de grimpeurs et grimpeuses aux visages bien connus : bien sûr nos amis Audrey et Hervé bien heureux de voir que nous avions charrié le grand Foué Chopard dans nos bagages pour cette sortie dominicale, mais aussi Gé Pouvreau et Florence Pinet, Fred Tuscan himself, mon poto Dédé Bouvet, nos perdus de vue Sylvain Durand et Mathilde Faur... et bien d'autres encore ! Bref, au pied du secteur Nouveau Monde, sans être la foire d'empoigne ni la bousculade, c'est déjà bien la fiesta...
Y'a du monde au pied et dans les voies du Nouveau Monde !