Petite changement pour ce blog, la partie "Ride" sera désormais alimentée par non plus de la motocyclette (sauf exception, sait-on jamais ?), mais du vélo ! En l'occurrence, on restera motorisé, parce que j'ai choisi un VTT à assistance électrique, histoire de pouvoir vraiment profiter de belles balades. Et pour ce premier article du genre, autant se lancer en beauté avec ce qu'il y a probablement de plus majestueux dans la région : le plateau d'Emparis...
Au coeur de l'Oisans, et même s'il est accessible en voiture par des pistes carrossables, le plateau d'Emparis arrive à conserver un je ne sais quoi de sauvage et d'isolement. Pour moi, la meilleure période pour en profiter au mieux est incontestablement l'automne. La végétation, déjà atteinte par les premières gelées nocturnes, tourne du vert au jaune. Le ciel devient plus cristallin. Bien moins de touristes viennent là-haut. Les premières neiges ont recouvert les sommets mythiques que sont, entre autres, la Meije et le Râteau. Tout est sublime et sublimé.Pour notre balade, nous n'avons rien inventé en termes de parcours et le départ se fait donc depuis Besse, où l'on trouve un vaste parking à la sortie du hameau. Pour monter jusqu'au plateau d'Emparis, nous choisissons d'emprunter la large piste, c'est le plus efficace et le plus rapide, surtout en VTTAE. Environ 8 kilomètres et 700 mètres de D+, c'est avalé en 45 minutes sans forcer. Chaque fois, l'arrivée au plateau est un choc visuel : panorama à 360°, ambiance de steppes mongoles avec vue directe sur les Aiguilles d'Arves, les plus hauts et beaux sommets de l'Oisans qui se dessinent... on en prend résolument plein les yeux.
Parvenus au col, nous faisons le choix de partir à droite toute et de suivre les drailles qui vont nous conduire vers les lacs. Là encore le pilotage est parfois plus complexe que prévu : entre les cailloux et la profondeur desdites drailles, il faut anticiper au mieux pour ne pas taper les pédales ou se retrouver tanké. Le paysage s'ouvre toujours plus grand sur les hauts sommets, déjà bien poudrés des premières neiges de la saison. C'est juste somptueux ! Au prix de quelques efforts et d'une courte descente, on tombe littéralement sur le premier lac, à sec en cette fin d'été. À gauche toute, un court pédalage nous amène au point d'orgue de notre balade, le Lac Noir. Ici, pas d'autre choix que se poser, sortir le pique-nique et ouvrir grand les yeux pour faire face à la Meije et son reflet dans l'eau.
La solution la plus simple, esthétique et touristique de poursuivre est de faire une boucle pour rejoindre le col du Souchet en passant par le Lac Lerié, autre superbe point de vue. Du col du Souchet, on redescend par notre itinéraire de montée, en lui faisant quelques petites infidélités un peu plus freeride à gauche ou à droite du chemin, tout en restant vigilant pour éviter un mauvais trou ou un rocher vicelard. Que du plaisir.
Un dernier coup d'oeil aux Aiguilles d'Arves et il est temps de redescendre vers Besse. Pour ce faire, et s'amuser un peu plus qu'en passant par la piste de montée, on choisit bien sûr d'emprunter le GR 54. Celui-ci propose une descente bien typée all mountain, voire même enduro ! Là encore, le dégel ne nous facilite pas la tâche en rendant très boueux et fort glissant de nombreux passages. Combiné avec des passages en épingles à négocier plus ou moins finement, cette descente nécessite aujourd'hui une bonne dose d'attention. Mais quel régal d'enchaîner les virages dans un tel cadre...
Au total, une boucle d'environ 25 km et 1100 m de D+ qui laissera des souvenirs impérissables, même au plus blasé des randonneurs. Rien de vraiment difficile (surtout en VTTAE pour le D+ !), mais une fantastique journée... comme à chaque fois qu'on vient à Emparis.






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