Entre deux séances de varappe, un peu de plage, de tennis, de football et autres activités bienfaisantes en vacances, j'ai eu la chance de pouvoir faire un petit tour de brélon. Notre hôtelier étant motard, il m'a fort généreusement prêté sa bécane pour que je puisse découvrir un joli bout de bitume tournicotant de Corse...
La solidarité motarde n'est pas qu'un mythe. Elle existe, je l'ai rencontrée ! Sans moto en Corse pour une semaine de vacances, notre plus que sympathique hôte, me voyant bien en peine de ne pouvoir aller rouler, osa me proposer de me prêter sa machine, à savoir une vénérable BMW R 1150 GS de 14 ans d'âge et quasi 100.000 km au compteur. Oui, je sais : avec tout ce que je bave sur les BMW depuis des lustres... Mais bon, l'occasion fait le larron !
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Ma monture du jour : BMW GS powaaaaa ! Même pas peur... |
Pour faire bonne mesure, Thierry me conseilla une jolie route à aller parcourir. Parti de Monticello,
me voilà donc en selle direction Porto. Dans l'euphorie, je loupe un
embranchement et me retrouve donc embarqué dans la vallée de Bonifatu.
Aucun regret, le paysage valait l'égarement passager et l'aller-retour
ne fait que 20 km.
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La petite route montant la vallée de Bonifatu, un régal de paysages |
De retour sur mes pas, je retrouve donc la route vers Porto. La première partie jusqu'au col de Marsulinu roulante mais piégeuse avec de nombreux gros "cendriers" dans le bitume ! Gare, on aurait vite fait de se faire une frayeur voire pire... Heureusement, cela ne dure pas et la suite qui monte au col de Palmarella est bien meilleure et typiquement corse dans son tracé : quand ça ne tourne pas, ça virole !!!Je commence juste à prendre en main la GS, alors ça se fait en mode touristique et c'est tant mieux. Parvenu à ce col, le panorama prend une toute autre dimension avec une magnifique ouverture vers la mer.
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Côté terre (vers Calvi) |
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Et côté mer ! |
La suite vers Porto ne manque pas de piment non plus : ça tournicote de plus belle, la route devant suivre le relief escarpé de la côte. Parfois, de pierres tombées du talus jonchent la route au détour d'un virage. Et quand ce ne sont pas les pierres, il faut se méfier malgré tout car vaches et chèvres prennent souvent leurs aises sur les bords de route... et parfois même au milieu ! Sur ce versant de la côte, le décor est époustouflant, à chaque sortie de virage on en prend plein les yeux. À l'approche de Porto, les rochers deviennent rouges et ocres, de nombreux passages de la route se font réellement étroits. Cela doit être un joyeux bordel par ici l'été, lorsque les hordes de touristes débarquent et que les bus doivent croiser caravanes et camping-cars.
Au bout de près de 70 km de virolos dans trous les sens, me voici rendu à bon port(o). Nombreux sont ici les motards qui font le plein d'essence entre deux étapes de routes désertiques. Pour ma part, je manque un peu de temps pour poursuivre vers Piana, ce sera donc pour une prochaine fois. Je fais donc demi-tour et rentre par la même route. Ayant bien repéré les endroits piégeux et commençant à avoir bien en pogne la GS, je m'octroie le plaisir d'un rythme nettement plus enlevé. Cela me permet de définitivement comprendre pourquoi tant de motards ont choisi la Gelande Strasse comme monture. C'est tout simplement une arme sur ce type de terrain : relativement légère, vive, équilibrée, facile, dynamique, sûre... J'imagine à peine ce que le plus moderne 1200 peut donner vu les déjà remarquables performances de la "modeste" 1150... J'aurai vécu deux belles découvertes durant cette belle après-midi !
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Porto et son bien bel environnement naturel |
Bravo Jim, c'est magnifique !
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