samedi 10 juin 2017

Galibier-Iseran-Roselend express

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas pu aller goûter aux routes de montagne. Je veux dire de la "vraie" montagne, celle qui dépasse les 2.000 mètres d'altitude. Le Galibier a ouvert il y a deux semaines, l'Iseran il y a deux jours, il n'en fallait pas plus pour me titiller ! Malgré une disponibilité que pour l'après-midi, je me suis lancé... 



En route donc vers Bourg d'Oisans par cette vallée que je commence à tant connaître. Les panneaux d'informations m'annoncent d'emblée un imprévu que je n'avais pas estimé : c'est aujourd'hui le passage de la célèbre course cycliste du Dauphiné Libéré et la route est coupée jusqu'en début d'après-midi ! Damned... Mais en fait, aucun souci, en étant parti de Grenoble à 13 heures, la course est déjà passée et j'ai la route libre quasiment pour moi seul. Incroyable, pas un chat, ça permet de rouler comme bon me semble, un régal. J'arrive donc assez promptement au barrage du Chambon, où le tunnel est toujours en travaux. Qu'à cela ne tienne, la route de secours est, elle, bien ouverte pour poursuivre ma route. Je suis en revanche surpris du niveau très bas du lac, il y a dû y avoir des lâchés récemment...

Lac du Chambon, fort peu rempli...
La suite de la route jusqu'au col du Lautaret est du même acabit : presque personne sur le bitume, c'est hallucinant ! Autant vous dire que j'en ai profité, et bien comme il faut. Ca nous change de la période estivale où il faut jouer de dépassements incessants pour avancer entre les chicanes mobile que constituent touristes en goguette, cyclistes, camping cars et autres trucs lents... Parvenu au Lautaret, il y a en revanche bien plus de monde, probablement des Italiens venus depuis le versant briançonnais. Je ne m'arrête pas, trop pressé d'aller en découdre avec les virages du Galibier. Des mois que j'attends que la neige soit partie pour pouvoir à nouveau me délecter de cette route... Du coup, je monte très tranquillement, pour en profiter un maximum. et puis je suis toujours en quête de croiser des marmottes qui, normalement à cette époque, aiment bien se réchauffer sur le bitume à la sortie de leur hibernation. Déception, je n'en verrai aucune. En revanche, des cyclistes et des motards, là ça pullule ! À un tel point qu'il me fut très difficile de trouver une place pour m'arrêter au col... où je ne m'attarderai donc pas, préférant aller me désaltérer à Valloire !

Sur fond de Meije
En montant au Galibier
Il reste un peu de neige...
Il faisait soif !
De retour dans la moiteur de la vallée de la Maurienne, je me dis que je ne peux pas en rester là. D'autant que j'ai devant moi deux excellents "ouvreurs" allemands, l'un en BMW GS Rallye et l'autre en Ducati Multistrada 1200. En avant Guinguamp, je prends leur roue et direction la Haute Maurienne et le col de l'Iseran. On a mis du gaz bien comme il faut, avec prudence néanmoins parce qu'il y a là une circulation nettement plus dense, en particulier de motards qui sont en grand nombre. Plus on remonte la vallée et plus les paysages sont magnifiques. Autant le bas de la Maurienne est laid comme un pou, autant le haut est tout bonnement somptueux. J'ouvre le casque pour mieux ressentir la fraîcheur et la pureté de l'air et, quand le rythme se calme, mon regard divague sur ces océans de verdure parsemés de rochers aux formes fantasmagoriques. La montée de l'Iseran sera un peu moins bucolique, menée à fort bon train par mes nouveaux "amis" teutons ! Je lâche d'ailleurs la main peu avant la fin, histoire de faire une pause photo et m'imprégner plus de ces instants magiques. Je ne le regrettera pas, puisque que grâce à cela, je vois une jolie marmotte me traverser juste devant la roue !

En route vers l'Iseran...

Ayant perdu mes poissons-pilotes, je flâne un peu dans la descente vers Val d'Isère. La fraîcheur du lieu (10° seulement juste  après le col de l'Iseran) m'incite néanmoins à ne pas m'éterniser. Passé le barrage de Tignes, la chaleur se fait de nouveau ressentir, jusqu'à atteindre 30° une fois parvenu en vallée à Bourg St Maurice. D'ici, je pourrais rentrer par la vallée de la Tarentaise... mais il n'est que 17h30... Allez, soyons fous, mettons le cap vers le Cormet de Roselend. Je n'y suis passé qu'une fois en moto, il y a deux ans, et j'en garde un excellent souvenir. Je ne serai pas déçu cette fois-ci non plus. Une jolie série de lacets, puis la magnifique vallée des Chapieux qui mène au col, c'est une merveille. et que dire de la suite, descendant vers le lac de Roselend ? Somptueux !

Vallée des Chapieux
Lac de Roselend
Devant quand même être rentré chez moi avant qu'il ne soit point d'heure, je ne traîne pas et enquille toute la suite de la descente vers Beaufort puis Albertville à un rythme tout sauf sénatorial.Cela ne m'empêchera pas de m'enivrer des odeurs de pins chauffés à blanc par le soleil ou d'herbe fraîchement coupée. Les joies simples du motard.

La chaleur en plaine, malgré l'heure avancée, est encore étouffante, dépassant les 30°. Le ruban noir de l'autoroute sera ma voie de retour vers Grenoble, le tout calé à 110 au régulateur pour être sûr d'arriver à bon port sans avoir à remettre de benzin... L'OdB indique moins de 20 km d'autonomie restante lorsque je coupe le moteur devant la porte de mon garage, à 19h30. Well done !

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