Il y a déjà un bon moment, j'étais
allé reluquer du côté du GP 800. Cela datait du passage de mon A, mais
en fin de compte l'appel de la moto avait été le plus fort. Et puis,
pour ne pas mourir idiot, j'avais quand même fini par faire un essai du Gilera GP 800. Profitant
d'un petit créneau dans l'agenda, je me suis fendu d'un essai rapide de
la version modernisée du GP, à savoir l'Aprilia SRV 850, dans sa
déclinaison ABS/ATC.
Question look, je le trouve plus attractif que l'ex GP 800. La face avant est racée, inspirée des modèles sportifs de la marque. L'ensemble reste volumineux, mais parait un peu moins massif que le Gilera. Dans son coloris blanc, il claque bien.
Dès la mise en route, je me régale du son bien rauque et velouté du gros bicylindre transalpin. On sent bien le ronronnement du tigre. Le gros double pot laisse échapper une sonorité flatteuse, sans avoir besoin d'envoyer la cavalerie des décibels. En selle, on décolle.
Double sortie pour le pot, ça laisse sortir un joli bruit |
Le freinage, puisqu'on en parle... C'était parfois une critique faite au GP 800. Sur ce SRV, les choses n'ont pas dû bien évoluer, techniquement parlant. Hormis que désormais, il y a un ABS, rassurant pour stopper la masse de plus de 260 kg en ordre de marche ! Ayant à coeur de bien tester cet aspect de la machine, je me suis payé quelques freinages de trappeur : pour le frein avant, c'est efficace, mais j'ai trouvé le levier un poilou spongieux avec une attaque manquant de mordant. Mais en tirant fort ledit levier, ça freine bien assez dru ! Côté frein arrière, on a affaire à bien mieux qu'un simple ralentisseur, mais l'ABS se déclenche assez rapidement, renvoyant ses petits soubresauts dans le levier gauche. En tout état de cause, même en usage "intensif", j'ai trouvé le freinage finalement assez convaincant.
Etriers Brembo et ABS, voilà qui est rassurant et efficace pour stopper l'engin ! |
Concernant l'architecture et le cadre, on perçoit nettement que cet engin est plus proche d'une moto que d'un scooter. C'est rigide et pas la moindre apparition de saucissonage même à rythme élevé.
La fourche du SRV a été bien retravaillée par rapport à celle du GP 800 et cela se sent. La machine est hyper saine, un vrai rail. Les roues de bon diamètre ne doivent pas être non plus étrangères à ce comportement rassurant même à haute vitesse. Le poids de l'engin non plus, la stabilité ne pouvant pas être prise en défaut (à mon niveau de conduite en tous cas).
Bouton de sélection/réglage du contrôle de traction ATC, à la poignée droite. |
Le tableau de bord est hyper complet et très lisible, comme toujours sur les engins du groupe Piaggio. Les commandes des commodos tombent bien sous les doigts et sont bien répartis entre gauche et droite.
Seuls points noirs : le coffre sous selle qui n'emportera qu'un casque intégral de taille moyenne et une bulle d'origine typée sport donc basse. Dès 110-120 km/h, j'ai ressenti la pression au niveau des épaules. Une bulle +10 remédie aisément à ce "défaut". Dommage que le SRV n'ait pas conservé la bulle à réglage électrique du GP 800 !
La finition globale du produit est satisfaisante. Certes pas au niveau du Tmax qui demeure LA référence en la matière, mais meilleure que celle d'un BMW C600. Bon point par exemple au vérin sous la selle ou le frein à main bien intégré dans le flanc droit du tablier !
Tableau de bord typique du groupe Piaggio : complet et lisible. |
Frein à main bien intégré au tablier. |
Coffre sous selle pas des plus vaste, il faut bien caser les 839 cc du V2 ! |
Selle montée sur vérin, merci pour l'attention... |
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