samedi 31 août 2013

Essai de la Ducati Diavel

Commençons pas le commencement ! Lorsque j'ai passé le A en 2010, c'était soit pour un maxi scoot, soit pour le VZR. En août, on ne faisait encore que supputer sur ce que serait la Ducati Diavel… et moi j'avais besoin d'une bécane. De fait, le VZR a fini dans mon garage pour mon plus grand bonheur depuis lors. Mais en décembre 2010, je fus invité à la soirée de lancement de la Diavel par Ducati Grenoble et ce fut d'emblée un choc et un coup de foudre. Mais bon, mon 1800 n'avait quelques mois, alors… N'empêche que, depuis je gardais en tête l'envie d'essayer cette machine hors norme. Il m'aura fallu deux ans avant de céder à la tentation !

Retour à aujourd'hui. Deux petites heures dispo en début d'aprem, je file vite chez Ducati sur un coup de tête. Ca sera maintenant ou ça ne sera pas ! Coup de bol, en arrivant à 14 heures, j'ai juste le temps de m'incruster pour un essai avant que la moto ne parte à 15 heures avec un autre essayeur.Signe du destin ? Rapide signature des papiers, brief express sur les fonctionnalités de l''OdB et des modes de cargo et en avant, van !



Première impression étonnante, on ne s'assoit pas sur la Diavel, on y "rentre" ! L'assise est creusée, les jambes s'incrustent littéralement dans et derrière le réservoir et le gros bloc Testastretta 1200. La sensation de faire corps avec la machine est totale. Vraiment impressionnant. La moto est également très compacte, presque ramassée avec un air de "prêt à bondir". Elle est courte et surtout bien plus légère que son aspect massif ne le laisse penser. Pesant au bas mot 130 kilos de moins que mon 1800, je vous laisse imaginer le choc pour moi… J'ai carrément l'impression de relever mon scooter de sa béquille !

Sur les conseils avisés du commercial, je pars donc en mode Urban, le plus soft. Un peu de ville pour rejoindre la route d'essai, ça permet déjà de voir que l'engin est un vrai vélo, que la maniabilité est parfaite, que ça passe bien en interfolie, que les rétroviseurs ne sont pas que beaux (non, paquebot !) mais aussi très efficaces. Le moteur dans cette cartographie reste souple même s'il rechigne un peu à reprendre autour de 2.000 trs sans cogner un minimum, gros bicylindre oblige. Les commandes sont assez viriles, mais sans excès. Les rapports de boîte passent aisément, mais le neutre n'est pas évident à trouver, sans doute un coup à prendre.




Et voilà, la route d'Uriage et ses virages s'ouvrent enfin à moi. On va pouvoir ouvrir un peu les gaz ! Quelques "laitiers" à dépasser… un vague rotation du poignet droit et le Diavel s'envole dans un bruit rageur. Woooowww borgnole, ça arrache carrément !!! Et ce son… Mais comment ont-ils pu homologuer un échappement d'origine qui fasse un raffut pareil ? A côté, mon VZR semble faire le bruit d'une Motobécane 51 Black (pour les connaisseurs..). Au moindre bout droit je visse un peu la poignée et me fait propulser les yeux au fond des orbites. C'est pas possible, je ne suis pas encore en mode Urban ! Pour voir, je passe en Sport… Là, ça devient carrément le rodéo, à se demander si la moto est braient bridée à 100 cv. Qu'est ce que ça doit être en full, avec les 162 purs sangs !

Accélérer à blinde c'est bien, mais quand il faut ralentir, il y a intérêt à ce que ça freine fort. Avant de partir, on m'avait averti : "Attention, le frein arrière est un ralentisseur pour asseoir la moto, mais gaffe au frein avant, ç'est du brutal…". Effectivement, là aussi c'est du viril ! Habitué à mon 1800, j'ai eu le malheur de tirer le levier un peu fort et avec trois doigts. Erreur, je me retrouve les roubignoles scotchées dans le réservoir et le poids du corps écrasés sur les poignets ! De fait, les freinages suivants ne se feront qu'à un doigt, ce qui est bien suffisant…





Pour le retour à la concession en descente, je me remets en mode Urban, bien plus cool. Les virages s'enchaînent comme qui rigole, sans le moindre effort. Le moindre appui de genou sur le réservoir.pied sur cale-pied fait pencher la moto. L'énorme pneu arrière de 240 mm (mais au profil assez rond grâce à ses 17 de diamètre) n'oppose pas la moindre résistance à la mise sur l'angle et se fait totalement oublier., Le frein moteur est bien présent dès qu'on tombe un ou deux rapports. Les reprises sont plus que fulgurantes dès qu'on a besoin de doubler. De retour en ville, avec les bouchons, la moto chauffe et le fait bien sentir à son pilote, mais cela reste supportable (vu le barbecue ambulant que je me trimballe avec le VZR !).




Au roulage, je constate aussi que la Diavel est plutôt confortable. La selle est moelleuse et sa forme très bien étudiée? La position de conduite n'est pas trop contraignante (pour ma taille, les jambes sont repliées comme il faut, les repose-pieds très bien implantés). L'amortissement est bien pensé, ferme mais filtrant plutôt bien toutes les irrégularités de la route, bosses, trous et raccords de bitume. Ce n'est pas un tapis volant typé GT, mais on doit pouvoir enquiller des bornes sans se faire malmener.

Vient le moment de rendre la merveille à la concession, avec un pincement au coeur parce que je serais bien reparti avec… Discussion avec le commercial, belle proposition de reprise de mon VZR et de vente du modèle d'essai avec lequel je viens de rouler. Il faut quand même mettre un bon billet, mais cette moto le mérite. Vraiment.




2 commentaires:

  1. Et bien voilà, on l'a enfin cet essai de la diabolique qui apparemment semble t'avoir complètement envouté !

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  2. C'est rien de le dire ! C'est démoniaque cet engin...

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