Le meilleur de l'Oisans

Comme le week-end dernier, après une matinée dominicale consacrée à l'escalade, j'ai pu profiter d'une belle après-midi pour aller rouler. Pas question de partir un peu loin, je ne souhaite pas rentrer tard le soir. Tant pis pour l'Iseran qui vient d'ouvrir, j'irai une autre fois... C'est donc une bonne occasion pour aller barouder du côté de l'Oisans, avec comme objectif premier le plateau d'Emparis.

Impossible d'éviter la remontée de la vallée de la Romanche pour aller vers l'Oisans. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus beau ni de plus sympa à rouler, mais ça vaut quand même mieux que des tours de Périph' ! Après Bourg d'Oisans, et les interminables lignes droites du Vernis, enfin on attaque de la belle route jusqu'au Barrage du Chambon. Peu après celui-ci, on prend à gauche, "dré dans l'pentu" vers la montagne pour atteindre le village de Mizoen. C'est d'ici que part l'une des deux voies d'accès au plateau d'Emparis. Ca démarre par de la petite route bitumée, laquelle cède rapidement la place à une large piste en terre (et parfois un peu de cailloux) très carrossable. Elle s'élève rapidement en lacets offrant un panorama déjà somptueux...

Après une dizaine de kilomètres à soulever de la poussière à tout va, debout sur les cale-pieds, on parvient au plateau proprement dit. Ici, la fraîcheur (14°, soit 13 de moins qu'en bas) et le petit vent vous rappelle qu'on est déjà en terrain de moyenne montagne. Les paysages aussi, avec une vue imprenable sur tous les massifs environnants : Grandes Rousses, Aiguilles d'Arves, Ecrins... tout est ici somptueux. Impossible de ne pas être absorbé par cette ambiance.

Une fois en haut... bin il faut bien redescendre ! Même avec mes pneus mixte TKC 70 qui sont pile poil faits pour ce type de terrain, je n'en mène pas large dans les épingles et la descente de manière générale. Inexpérience totale de ce type de terrain + grosse machine, même si c'est de la piste ultra-facile, c'est pas évident pour le novice. Tant pis, là encore on en prend plein les mirettes. Par contre, bonjour la poussière sur la moto et les fringues !

Une fois rendu au magnifique village de Besse, on ne peux pas envisager de rentrer directement. Il faut absolument partir sur versant d'en face, histoire de monter au col de Sarenne, lequel vous ramènera ensuite à l'Alpe d'Huez. Là encore, on ne pourra pas dire qu'il ne s'agit pas de belles routes et de paysages quelconques. En revanche, méfiat' aux gravillons en nombre sur les parties hautes des deux versants de Sarenne... c'est chaud dans certains virages.

Après la descente des 20 et quelques épingles de la célèbre route de l'Alpe d'Huez, mythique ascension du Tour de France qui me laisse perplexe sur le plaisir que peuvent éprouver les cyclistes à suer sang et eau, je me dis que je ne peux pas en rester là. Direction donc le col d'Ornon, par cette bien belle route tournicotante à souhait. Une halte s'impose au col, pour boire un coup sur une terrasse comme on n'en voit pas souvent !

Au bout de la vallée d'Entraigues, je ne peux me résoudre à passer par La Mure. Tant qu'à zigzaguer dans le massif, autant remonter vers le col de La Morte, non ? Aussitôt dit, aussitôt fait. Malgré un rythme de montée quelque peu "enlevé", je me fais déposer par deux lascars en hypersport. Y'a pas à dire, 200 cv ça permet d'aller plus vite que 125...

Pour faire bonne mesure et éviter de me coltiner les bouchons du dimanche soir dans la vallée de la Romanche, je fais le choix de remonter le versant opposé. La route qui monte au col du Luitel et sa belle réserve naturelle est redoutable tant elle vous secoue les puces par ses bosses et creux, mais on s'y régale quand même parce que, pour le coup, c'est l'archétype même de ce que l'on appelle communément de "la route à GS" ! Une dernière petite pause "grand air" au lac du Luitel, et il me faut retourner dans la chaleur de la plaine grenobloise après une belle virée de presque 250 km...