Pierrot Beach, ze come back !

Après quelques années de disette en termes de fréquentation de Choranche, essentiellement pour cause d'un pied de falaise peu propice à l'accueil d'un rikiki en bas âge, nous sommes enfin revenus aujourd'hui sur ce site surmajeur du Vercors. Bonne pioche !

En un peu plus de cinq ans, soit depuis que notre junior à vu le jour, nous ne sommes venus à Choranche qu'une seule fois... et ça date ! Ce matin, nous avons dû fuir la plaine grenobloise envahie d'un épais brouillard et dans l'espoir de trouver le soleil quelque part dans le Vercors. Au départ, nous étions partis pour Côté Court ou Rochefort-Samson. Mais à la vue de cette fichue couche de crasse persistante même dans la vallée de l'Isère, nous avons dû modifier nos plans en cours de route. Nous obliquons donc vers Pont en Royans, direction Choranche et la falaise de Pierrot Beach. J'ai en tête d'aller rendre visite au 8a+ de "Extreme Noise Terror", un oeuvre de l'inévitable Olivier K'nib Dutel. Arrivés au parking, nous pouvons crier victoire car nous somme passés au dessus de la couche de brouillard qui va peser sur la vallée encore un bon moment. Au dessus de nous se dresse cette monumentale barre de Choranche, toujours aussi massive et attirante.

La brume inonde la vallée de la Bourne...

Un bout de la falaise de Pierrot Beach

Du parking, une belle vue sur les falaises de Presles...

Le premier exploit de la journée a consisté à réussir à faire monter Junior à la falaise, soit environ 20 minutes de marche, sans avoir à le porter une seule fois ! Bon, il a certes fallu user de subterfuges et histoires diverses, mais ça a marché... Arrivé au pied de la falaise, le coup de chaud est immédiat. Incroyable comme ce cirque fait office de four et sait se faire agréable en hiver alors qu'il gèle presque au parking juste 200 mètres plus bas !

Sur place, il y a déjà pas mal de cordées... dont une dans mon objectif du jour ! Pas grave, je pars pour un échauffement pour le moins radical dans "Épaulé jeté", un 7c+ tonique où je n'ai pas posé les chaussons depuis au moins 10 ans. Au relais, je fais une tentative de prospection de la suite qui a été équipée plus récemment, un 8a du nom de "Le plat pourri qui est le mien". Ca ne me convainc pas vraiment... Du coup, je récupère tout et Delphine profite d'une corde qui traîne dans le 7b de "Hutus ou rien" pour chauffer les bras. 

À côté de nous, ça tape des essais dans "Putrid cadaver", 8a+,  "La Puesta del sol", 8a et sa variante de droite plus dure, "La Moria des trolls, 8a+/8b. Mais le soleil cogne dur et la collante n'est pas de rigueur. 

Un jeune grimpeur dans "La Moria des trolls", 8a+/8b

Dans la même voie, mais en plan large !

Delphine trouve un créneau pour aller repérer "Extreme noise terror", bilan ça bourrine dur dans la traversée de départ... et encore après ! Entre deux montées, nous profitons du socle incliné de départ d'une voie pour faire grimper Junior qui s'éclate toujours autant à faire le zouave dès qu'il est pendu au bout d'une corde ! En fin de séance, je profite d'un court moment pour vite faire moi aussi une montée dans "Extrem noise terror"... et me rendre compte que c'est sans doute un peu trop physique pour moi en ce moment ! Tant pis, au moins ça fait forcer...

Luc, grimpeur de Saône et Loire, dans les mouvements physiques de "Extrem noise terror", 8a+

Rikiki, toujours tout sourire sur le caillou !

Au moment de partir, je redécouvre avec joie les magnifiques couleurs que donne le soleil couchant sur la falaise. La température commence à doucement baisser et certains vont pouvoir en profiter pour taper un dernier essai juste avant la nuit. L'essai des doigts broutés, des courbatures naissantes... mais parfois l'essai qui donne la croix. Ce petit passage à Pierrot Beach nous a bien motivés à revenir.Il faut dire qu'il y a tant à faire désormais, dans ces gros ventres, dévers et colonnettes...

Une dernière montée avant la nuit dans "La Moria des trolls"...